samedi 27 avril 2024

Jeunes et mal payés, leurs premiers pas dans le travail à Nantes

mercredi 14 juin 2023

Chaque semaine des salariés frappent à la porte de la CGT pour dénoncer leurs conditions de travail et de rémunération.

C’est le cas de ces jeunes travailleurs, étudiants ou lycéens, qui ont travaillé pour le restaurant PITA PIT.

Ils sont plusieurs à avoir eu des problèmes de paiement de salaire, à venir à la CGT, qui les a accompagnés aux prud’hommes pour se voir rétablir dans leurs droits.

Lycéen, étudiante, travailleur Chilien, emplois d’été ou précaires ils devaient travailler sans compter leurs heures pendant que leur patron mettait du temps à les payer.

Il aura fallu que les défenseurs syndicaux de l’UL se mobilisent pour voir enfin leur patron condamné et leurs salaires régularisés.

Leur situation a été évoquée dans un article paru dans OUEST France et leur patron s’est engagé à tout régulariser.

Nous suivrons cela de près.

Lien vers l’article : Jeunes et mal payés, leurs premiers pas dans le travail à Nantes (ouest-france.fr)

Ils ont bossé quelques mois dans un fast-food à Nantes, vendu des milliers de pitas, mais ont dû se battre pour être payés. Une découverte du monde du travail qui laisse un goût amer.

Fabien Laidin, défenseur syndical CGT, a accompagné plusieurs ex-salariés de Pita Pit à Nantes, dont Cléo Poeydomenge et Axelle Reimund

Ouest-France Marylise COURAUD. Publié le 13/06/2023 à 08h30

Quand Cléo Poeydomenge a senti les ennuis poindre dans son job d’été, elle a appelé son grand-père, « un communiste à la CGT ». L’étudiante de 21 ans aux Beaux-Arts à Nantes, aujourd’hui fraîchement diplômée, avait la ferme intention de réclamer son dû. Jeune et décidée à faire respecter ses droits. « Mais on n’apprend pas ça à l’école », pointe la jeune femme.

Comme d’autres salariés de Pita Pit, elle a bataillé jusqu’aux prud’hommes de Nantes pour récupérer les 400 € que lui devait son employeur au bout d’un mois, sans compter des heures supplémentaires qu’elle dit ne pas avoir comptées. « Le patron ne me prenait pas au sérieux, se remémore-t-elle. J’ai commencé en juillet 2022. Ma paye n’est arrivée que mi-août, j’ai vu que je n’avais que la moitié. Une semaine après, je suis partie. »
« Je me suis fait avoir »

Ce jour-là on croise aussi dans un bureau de la CGT, Axelle Reimund, 23 ans, un CAP et un bac pro commerce en poche, qui avait décroché un poste d’employée polyvalente chez Pita Pit, via le site Indeed, en janvier 2022. Un contrat de 35 heures et des fins de journée qui flirtent avec les 22 h 30. Au bout d’un mois et demi, la jeune femme monte en grade, devient assistante manager pour 1 400 € net. Mais les retards de salaire se multiplient, la pointeuse ne semble pas fonctionner correctement, les heures supplémentaires n’apparaissent pas sur les bulletins.

« Je faisais remonter les problèmes de tout le monde, raconte Axelle Reimund. Mais rien ne bougeait. Le patron nous promettait des primes pour motiver l’équipe, qu’on ne voyait pas arriver. » Après un premier arrêt de travail, elle a envoyé sa démission. « Je me suis fait avoir, ça m’a dégoûtée », exprime celle qui demande aujourd’hui 525 €.

Il y a aussi Miguel Norambuena, un jeune chilien, parti en novembre 2022, sans son dernier salaire, ni le solde de ses congés payés, ni bulletins, ni document de fin de contrat. Les prud’hommes ont fini par condamner récemment Pita Pit à lui verser plus de 2 000 €.

« Un monde de brutes »

Ils sont au moins quatre jeunes sur une équipe d’une dizaine à faire appel à la justice pour faire respecter leurs droits. « Et ce n’est pas une mince affaire à cet âge, quand on a peu de sous », insiste Fabien Laidin, défenseur syndical à la CGT, qui les a accompagnés. « Ça laisse aussi des traces à un âge où on découvre le milieu du travail. »

En l’occurrence, celui de la restauration où les employeurs peinent tant à recruter… « C’est déjà un boulot fatigant, dur, avec les horaires où je commençais à 5 h.

Pourquoi rester si on n’est pas payé ?

suite et fin dans l’article en ligne















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