mardi 19 mars 2024

Honte à notre humanité, honte à l’Europe

mercredi 22 avril 2015

Collectif nantais « Uni-e-s Contre une Immigration Jetable » - nouvelle manifestation samedi 25 avril - 15h00

HONTE A NOTRE HUMANITÉ

HONTE A L’EUROPE

Un bateau avec à son bord plus de 800 migrants vient de chavirer en Méditerranée. Seules 28 personnes auraient été sauvées selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Ce naufrage fait suite à plusieurs autres naufrages intervenus ces dernières semaines. Quelques 450 migrants sont morts ou disparus lors de deux précédents survenus en moins d’une semaine.

Avec la plus grande hypocrisie, l’Union Européenne s’est dite "profondément affectée" par ce nouveau naufrage et multiplie les sommets de ses dirigeants pour prendre des mesures. A ce jour, celles-ci visent principalement à défendre une Europe barricadée et hostile aux migrants. Les frontières de l’Europe sont devenues infranchissables pour la plupart des citoyens du Monde en raison d’une politique discriminatoire d’attribution des visas. Le droit de quitter son pays pour assurer son existence est ainsi constamment bafoué. Ainsi, l’opération Triton n’est pas une opération de sauvetage en mer comme le prétend régulièrement l’agence Frontex qui la met en œuvre. C’est une opération répressive qui vise à empêcher les migrants d’atteindre les côtes européennes et les oblige à emprunter des voies de plus en plus dangereuses, au péril de leur vie.

Cela fait plus de vingt ans que des migrants meurent à cause d’une politique migratoire répressive de contrôle des entrées sur le territoire européen. Dans les semaines qui viennent, nul doute que des femmes, des hommes, des enfants poussés hors de chez eux par la guerre, la famine, les mauvaises conditions de vie, plus globalement l’insécurité politique et économique, tenteront d’atteindre les terres européennes. Les responsables politiques européens sont aujourd’hui devant leurs responsabilités, ils doivent immédiatement mettre en œuvre les moyens d’éviter de tels drames.

Ces moyens existent ! Nos associations, ainsi que de nombreux chercheurs, proposent une alternative simple pour protéger les migrants, respecter le droit d’asile et lutter contre le trafic d’êtres humains : la liberté de circulation !

Rassemblement mercredi 22 avril 2015, 18 heures,

Passerelle Victor Schoelcher, en face au palais de Justice

Collectif nantais UCIJ : AC !, ALFA Femmes algériennes, Association France Palestine Solidarité (AFPS), CGT 44, Cimade, Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires-RESF 44, CSF, DAL 44, Ensemble ! 44, Europe Ecologie – Les Verts (EELV), FSU, Gasprom-Asti, LDH, Le Parti de Gauche 44, MRAP, NPA, PCF, RUSF 44, SAF, Solidaires, Tous solidaires-Châteaubriant.

Naufrage des migrants en Méditerranée L’hécatombe doit cesser !

Communiqué confédéral

De nouveaux drames se sont déroulés coup sur coup au large des côtes européennes et portent à près de 2000 le nombre de migrants ayant trouvé la mort en traversant la méditerranée depuis le mois de janvier.

De plus en plus nombreux chaque année, ils auraient été plus de 200 000 en 2014 selon le HCR (Haut-Commissariat pour les Réfugiés) à quitter leurs pays (Syrie, Palestine Lybie ou l’Érythrée…), fuyant les zones de conflits, des régions où les droits humains sont bafoués, des pays minés par une pauvreté extrême.

Il est en effet urgent de s’interroger sur les raisons de ces migrations forcées. Quand, à la malnutrition, les difficultés d’accès à l’eau potable, l’analphabétisme, s’ajoutent les conflits armés et les déséquilibres causés suite à l’intervention militaire d’une coalition internationale, en Lybie et en Irak notamment, pour des intérêts géopolitiques dont les populations sont les premières victimes et dont la migration est la conséquence.

La coopération internationale s’impose pour contribuer à organiser sans délai l’aide au développement et la sécurité pour toutes les populations de la région. Devant ces tragédies à répétition, la surveillance des frontières ne peut pas être la seule réponse aux défis humanitaires qui se posent aujourd’hui.

L’Union Européenne et les chefs d’États ne peuvent continuer de se défausser de leur responsabilité en axant principalement leur action sur la seule lutte contre les passeurs. Il est urgent que les besoins sociaux de ces populations trouvent des réponses pour leur permettre de vivre en paix et non dans la misère.

La CGT réclame non seulement des moyens techniques et humains à mettre en œuvre pour assurer l’obligation de secours en mer, mais également des moyens financiers pour permettre d’accueillir des personnes en besoin de protection sur le territoire européen.

Enfin, il devient aujourd’hui dramatiquement évident que sans possibilité de voies légales d’accès au territoire européen, l’hécatombe continuera. Or, il faut qu’elle s’arrête. Vite !

Montreuil, le 21 avril 2015















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