samedi 27 avril 2024

Grève dans l’éducation nationale 19-20-21-22 MARS

mercredi 20 mars 2024

Nous assistons à la mise en place accélérée d’une École à deux vitesses, basée sur le tri social, la fin de la démocratisation scolaire et la fin de l’égalité des chances. Il est de la responsabilité de toutes et tous, attaché·es au service public d’éducation, de défendre une école publique émancipatrice pour tous les élèves et de revendiquer des alternatives à ce démantèlement.

a) L’école inclusive, sans ambition ni prise en compte des réalités de terrain

L’inclusion scolaire que nous actons comme un élément important de la scolarité, se fait aujourd’hui sans les moyens nécessaires à la réussite de la scolarité de tous les élèves concernés (enfants en situation de handicap, allophones, HPI, ...). Il n’y a pas assez d’ULIS ni de places dans les établissements médico-sociaux (IME, ITEP), alors que des élèves ont des notifications et sont en attente. La gestion purement comptable des PIAL génère une mutualisation outrancière des suivis d’élèves qui dégrade à la fois leur prise en charge et les conditions de travail des AESH.

b) AESH, précarisé·es, méprisé·es

La maltraitance institutionnelle des personnels AESH engendre le mal-être de la profession tant psychologique, que physique mais aussi économique. En effet, le salaire moyen d’un·e AESH est de 850€ par mois. Ils et elles n’ont que 60h de formation initiale et quasi aucune formation continue ; ils/elles doivent s’adapter en permanence à tout type de handicap, tout niveau scolaire confondu et parfois au pied levé.

c) Le choc des savoirs, facteur du tri social

Les annonces faites en décembre dernier par l’actuel Premier Ministre, constituent une des pièces majeures du puzzle d’une école encore plus inégalitaire qui aggrave le tri social. Les atteintes permanentes à notre liberté pédagogique participent d’une perte de sens du métier qui nous affecte.

C’est ce que démontrent les résultats de l’enquête PISA : les systèmes qui réussis- sent le mieux sont ceux qui investissent dans la compétence pédagogique des en seignant·es. Concernant la mise en place de groupe de niveaux en Maths et Français à la rentrée prochaine, la recherche a montré que l’enseignement en groupes de niveaux a des effets négatifs sur le niveau moyen des élèves et ne profite qu’aux élèves qui sont déjà les plus performant·es. L’organisation en groupes de niveaux va casser les dynamiques d’apprentissage des classes, fragiliser les élèves et désorganiser les collèges en produisant sur de très jeunes enfants les effets délétères que l’on observe déjà au lycée. On peut citer le bilan catastrophique de la casse des groupes-classes au lycée.

d) Démantèlement du service public d’éducation

Le manque d’enseignant·es titulaires est chaque année plus importante car la crise d’attractivité du métier s’aggrave. La faiblesse des rémunérations en est la principale raison, les salaires des enseignant·es français·es restent en deçà des moyennes internationales. A cela s’ajoutent des conditions d’exercice qui se sont considérablement dégradées par un empilement des tâches et un alourdissement du temps de travail. La réforme de la formation en lycées professionnels et agricoles est un exemple concret du démantèlement du service public d’éducation au profit de l’enseignement privé. L’ensemble des ouvertures de formations vont dans le privé quand le public subit des fermetures. Le temps passé en stage augmente au détriment des enseignements en classe alors que les jeunes issus de classes populaires ont besoin de plus et de mieux d’école, pas de plus d’entreprise !

e) Personnels administratifs et techniques, santé et sociaux :

Des cadences toujours plus folles et des collègues qui craquent ! Chez les personnels en établissement comme dans les services départementaux ou rectoraux, c’est toujours plus, plus vite et sans moyens supplémentaires. La réforme du collège et les baisses d’ETP impactent les collègues des DOS qui doivent préparer la rentrée avec des postes en moins. Les pôles de remplacement du 1er comme du 2d degré sont sous tension faute de suppléant·es ou contractuel·les disponibles dans tous les corps de métiers. Pour les contractuel·les, les salaires sont tellement bas que des postes restent vacants et le travail retombe sur celles et ceux qui restent. On manque également de médecins, d’infimier.es, d’assistantes sociales ... Et tout cela a un impact sur la qualité du service rendu aux élèves et aux personnels. Un casse- tête insupportable pour qui a le souci de rendre un service public de qualité aux élèves et aux personnels pour l’ensemble du territoire.















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