Appels à deux manifestations samedi 14 décembre : pour les droits des travailleurs migrants et contre l’extrême droite
La lutte contre les idées d’extrême droite se mène en conquérant de nouveaux droits pour tous les travailleurs d’ici ou d’ailleurs, c’est pourquoi l’UD CGT de Loire Atlantique appelle à rejoindre la manifestation à l’initiative de nombreuses organisations (appel complet en bas de mail) :
Le 14 décembre, manifestons partout en France pour défendre le respect de la protection et des droits des travailleuses et travailleurs migrants, de leurs familles et de toutes les personnes exilées !
Manifestation - samedi 14 décembre 14h - Miroir d’eau - Nantes
La lutte contre les idées d’extrême droite c’est aussi affirmer que le Front / Rassemblement national ne sera jamais un parti comme les autres, qu’il restera aux côtés du capital et jamais des travailleurs.es, et qu’il ne sera jamais le bienvenu ni ici ni ailleurs. C’est pourquoi l’UD CGT de Loire Atlantique appelle à rejoindre le rassemblement à l’initiative de partis politiques, pour refuser la venue d’une députée européenne RN
Samedi 14 décembre à 13h devant la mairie d’Orvault
Au plan national, avec un appel à la mobilisation intitulé Né.e.s ou venu.es d’ailleurs, l’égalité des droits, c’est pour toutes et tous !, de nombreuses organisations associatives et syndicales invitent à des manifestations partout en France le samedi 14 décembre et à des initiatives le mercredi 18 décembre Journée internationale des migrants.
À Nantes, la manifestation le samedi 14 décembre est appelée à 14h au Miroir d’eau.
Ci-dessous, le texte de l’appel national.
Né-e-s ici ou venu-e-s d’ailleurs, l’égalité des droits, c’est pour toutes et tous !
Nous ne voulons pas d’une société raciste. Nous voulons pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulanger-e, pour la copine ou le copain de classe de nos filles, de nos garçons… une réelle égalité des droits.
Nous vivons ensemble, et ne concevons pas la société autrement que dans le respect de ce qui nous lie. La fraternité est aux côtés de la liberté et de l’égalité sur le fronton de nos édifices publics. Ces grands principes doivent se traduire par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous ; par l’accueil et la valorisation de la diversité qui fait la richesse de notre pays, de tout pays ; par le développement des solidarités pour et avec celles et ceux qui en ont besoin.
Travailleuses et travailleurs étrangers, personnes exilées, étudiantes et étudiants internationaux… qu’ils et elles soient arrivés hier ou il y a 20 ans, toutes et tous se retrouvent la cible de politiques migratoires qui voient en l’étranger un criminel en puissance, un « indésirable ».
La loi immigration de janvier 2024 et le Pacte Asile & Immigration de l’Union européenne ont encore radicalisé des politiques répressives et brutales, généralisant la maltraitance administrative. Les politiques publiques sont aujourd’hui dévoyées et utilisées comme des outils pour surveiller, arrêter, enfermer, expulser… C’est sur cette toile de fond que prospèrent au quotidien la xénophobie, la stigmatisation et les discriminations.
Les mers ramènent sur nos côtes les corps de celle et ceux que le choix politique d’une « Europe forteresse » a condamné-e-s ; des exilé-e-s venu-e-s chercher la protection à laquelle elles et ils ont droit sont renvoyé-e-s vers d’atroces destins dans des pays qui violent les droits fondamentaux autant que le droit international ; des enfants et des adolescents sont abandonnés par les institutions qui devraient les protéger ; des personnes qui travaillent, étudient, vivent avec nous sont harcelées et traitées comme des délinquants faute de recevoir les documents qui légaliseraient et pérenniseraient leur séjour ; des résident-e-s de longue date rencontrent des difficultés indues pour la prolongation de leur titre de séjour, et se retrouvent de ce fait plongé-e-s dans une dramatique spirale, perdant leur travail, leur logement, leurs droits sociaux et leur couverture médicale.
L’extrême droite développe le fantasme d’une population « étrangère » présentée comme trop nombreuse et « inassimilable ». Elle attise auprès de la population le rejet des « étrangers » qui – selon elle – seraient la cause de tous les maux socio-économiques endurés par la société. En écho, le gouvernement instrumentalise cette peur de l’autre et prépare une énième loi toujours plus répressive qui pourrait s’affranchir, cette fois, du cadre de l’État de droit. Cette surenchère, contraire à nos valeurs d’humanité et de solidarité à la base de notre pacte social, abîme profondément nos sociétés.
Il faut réagir ! Nous sommes déjà nombreuses et nombreux à le faire au quotidien, en dépit des menaces qui pèsent sur nos militant-e-s syndicaux et associatifs qui s’engagent auprès de celles et ceux qui sont privé-e-s de leurs droits et de leur dignité pour une couleur de peau, une religion ou le simple fait d’être né-e ailleurs.
Des millions de citoyennes et de citoyens pensent comme nous et sont prêts à faire retentir la puissante voix de la solidarité !
Le 14 décembre, manifestons partout en France pour défendre le respect de la protection et des droits des travailleuses et travailleurs migrants, de leurs familles et de toutes les personnes exilées !
MANİFESTATİON - samedi 14 décembre 14h - Miroir d’eau - Nantes
à l’appel à Nantes de : ADEPAPE Repairs ! 44, Alternatiba Nantes, Amnesty International, Association France Palestine Solidarité, association Traits-Portraits, Attac, La Cimade, Collectif de Soutien aux exilé.es, Confédération générale du travail (CGT), Confédération Syndicale des Familles (CSF), Fédération syndicale unitaire (FSU), GIGNV, Ladydenantes, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Ligue de l’enseignement-Fédération des Amicales Laïques 44, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Syndicat des avocats de France (SAF), Tissé Métisse, Union syndicale Solidaires,... liste en cours