jeudi 10 octobre 2024

Urgence : secteur social médico-social et sanitaire non lucratif à l’agonie.

mardi 4 juin 2024

En Loire Atlantique le secteur social médico-social et sanitaire non lucratif se mobilise sans relâche pour réclamer de meilleures conditions de travail et d’accueil. Après la mobilisation du 4 avril, des 18, 23 et 24 avril, du 21 et 30 mai le compte n’y est toujours pas. Les organisations patronales, l’ARS, le Conseil Départemental du 44 et le gouvernement font la sourde oreille face à une colère, une rage des collègues travaillant dans ce secteur.

Manque de sens manque de moyens, manque de salaire …

Les collègues continuent à fuir le secteur du social médico-social et sanitaire non lucratif. Les associations et services financés en grande partie par le département et l’ARS continuent à faire appel massivement à l’intérim. Pour certains services, les équipes sont parfois constituées d’une grande majorité d’intérimaires non formé.es et présent.es sur une période très courte. Les usagers et les patients (enfants parents et adultes) et les collègues souffrent de ce turn-over incessant. Le travail d’accompagnement nécessite une stabilité des équipes éducatives et soignantes.

En ce sens les salarié.es se mobilisent pour de meilleures conditions de travail et notamment dans le cadre des négociations actuelles fusionnant les principales conventions de travail du secteur (convention 66 et 51).

Nous réclamons une convention unique et de qualité pour notre secteur de travail !

Plus spécifiquement en Loire Atlantique le département fait face à des difficultés financières et a fait le choix d’impacter une majorité de ces coupes budgétaires (plusieurs dizaines de millions d’euros) dans la protection de l’enfance et dans l’action sociale. Le département vient de décider la suppression pure et simple d’un service éducatif accompagnant des familles, indispensables dans le contexte actuel. Le département à décider d’augmenter la charge de travail déjà écrasante des travailleur.euses sociaux. Le département supprime un grand nombre de place d’accueil pour les majeurs de 18 à 21 ans en grande difficulté et retire brutalement l’ensemble des accompagnements protection de l’enfance pour les jeunes de 21 à 25 ans.

Nous revendiquons la non suppression du service PPI (Pôle Première Intervention).

La diminution du nombre de prise en charge en milieu ouvert (Mesure Educative Personnalisée).

La non suppression des Contrats Jeune Majeur (CJM) et déconditionnement de l’accompagnement au revenu du jeune majeur.

Chiffres clés :

  • - Dans de nombreux établissements médico-sociaux, la moitié du personnel qui accompagne les usagers est en interim ou en CDD. Pour exemple dans certains SMR (Soins médicaux et de Réadaptation) nous pouvons observer un turn-over explosif de plusieurs centaines de contrats CDD pour 80 postes.
  • - 1 adulte sur 4 à la rue est issue de la protection de l’enfance.
  • - Dans certains services plus de 20% des salarié.es sont en arrêt maladie tout au long de l’année.
  • - Dans une des plus grandes associations du secteur à Nantes la moyenne d’ancienneté sur plus de 400 salarié.es est de 1 an et demi.
  • - Dans certains services près de 90% des salarié.es ont été en arrêt maladie au moins une fois dans l’année.
  • - Près de 350 enfants sont en attentes de placement adapté et de protection en Loire Atlantique - Plus de 1000 enfants sont en attentes d’accompagnement éducatif en Loire-Atlantique.
  • - 35 000 postes vacants dans le secteur et 150 000 départs en retraite prévus d’ici fin 2025 partout en France.
  • - 1 an et demi d’attente pour une prise en charge en pédopsychiatrie en moyenne en France

NON ASSISTANCE A LA POPULATION EN DANGER !














Accueil du site |  Site réalisé par la Cgt et propulsé par SPIP.