Déclaration commune des organisations syndicales CGT, CFDT, FO, SUD et la Confédération Paysanne de Châteaubriant
La colère des français face à l’injustice de la réforme des retraites, s’est trouvée amplifiée après le déni de démocratie que constitue son adoption au titre de l’article 49-3 sans vote de l’Assemblée Nationale. Nul doute que le Président Macron a fait ce choix tout en misant sur la radicalisation des formes d’actions pour engager un cycle répressif et discréditer le mouvement mené par les organisations syndicales.
Ce fut le cas lors de l’envahissement de la sous préfecture de Châteaubriant ce midi (vendredi 17 mars) par un groupe de militants politiques et associatifs. Nous soulignons que nous ne cautionnons pas les méthodes qui visent à intimider les salariés de la sous préfecture et nous leur apportons notre soutien.
Mais alors le calme revenu, l’entrevue avec le sous préfet se déroulait dans le dans le respect, les manifestants exposant leurs revendications, les forces de l‘ordre ont décidé de faire évacuer la sous-préfecture en gazant, matraquant, et ont menotté et arrêté un militant, Jonathan, lui même gazé, frappé au nez qui a nécessité une visite aux urgences de l’hôpital.
Les organisations syndicales qui ont pris la décision de se concerter sur le secteur de Châteaubriant pour amplifier la mobilisation en se rencontrant dans la soirée et mettre en œuvre les actions pour le retrait de la réforme des retraites, exigent la libération immédiate de Jonathan mis en garde à vue, et appelle les forces de l’ordre et le sous-préfet à garder raison sur les moyens mis en œuvre pour le maintien de l’ordre et de ne pas contribuer à la surenchère.
Pour ce qui les concernent, les organisations syndicales du secteur de Châteaubriant poursuivent leurs actions collectivement pour faire grandir la mobilisation, pour qu’elle soit plus forte, plus déterminée et plus lucide, pour un retrait de la réforme des retraites désormais à portée de main !