L’Etat remet en question l’accord sur le temps de travail à la mairie de Rezé
L’accord conclu entre la ville de REZE et les syndicats CGT et CFDT sur les 1607H a été suspendu par le tribunal administratif à la suite d’une saisine par le Préfet. Les régimes dérogatoires liées à des sujétions sont jugées non conformes à « l’esprit de la loi » et l’accord conclu trop généreux !
Avant la fin de l’année, le conseil municipal doit voter une nouvelle délibération. Si la ville regrette cet état de fait, elle ne risquera pas une astreinte financière dissuasive (on parle de 1000 euros par semaine par agent en cas d’absence de nouvelle délibération, astreinte véridique ou menace brandie pour faire reculer ?).
La CGT dénonce le zèle du préfet, aux ordres d’un gouvernement qui ne veut pas d’accord favorable pour les fonctionnaires et qui remet en cause la libre administration des collectivités. Aucun accord local ne peut désormais être plus favorable que la loi contrairement à ce que dit le gouvernement. Il n’a que faire du dialogue social, formule qu’il utilise pourtant à toutes les sauces. Cet accord obtenu après de nombreuses mobilisations et négociations, est balayé avec l’aide d’une justice aux ordres.
L’État veut tout régir et surtout punir de façon dogmatique les fonctionnaires : Les conditions de travail, la conciliation vie professionnelle et vie privée mais aussi l’attractivité de la fonction publique, ne sont pas sa priorité.
La CGT va se battre pour « sauver » le maximum de sujétions et ne pas se limiter aux seuls travaux pénibles, dangereux et activités de nuit. C’est bien la réalité vécue au travail, avec la prise en compte des risques psycho-sociaux, qui doit définir le temps de travail au quotidien, à l’année comme pour la carrière. L’allongement de l’âge de départ à la retraite est la prochaine attaque que la CGT combattra aux cotés des agents car c’est une mesure qui va contre le sens de l’histoire et du progrès social.
Le syndicat des territoriaux de la ville de REZE sera présent devant la préfecture jeudi 29 septembre à 10h30 pour dénoncer cette décision néfaste pour les agents de REZE mais aussi pour réclamer de vraies hausses de salaire à l’heure d’une inflation galopante qui paupérise les travailleurs et augmente les inégalités.