mardi 8 octobre 2024

La centrale de Cordemais ne fermera pas !

dimanche 22 mai 2022

Alors que la problématique de l’énergie tient une place importante (centrales nucléaires à l’arrêt pour défaut de maintenance, diminution voire arrêt des importations de gaz russe, vague de chaleur qui entraine une augmentation de la consommation électrique liée à la climatisation…), la centrale à charbon EDF de Cordemais (Loire-Atlantique) promise à la fermeture en 2022, vient de remporter une grande victoire.

La lutte, la détermination et la mobilisation payent !

Depuis 7 ans, la CGT se bat aux côtés des salariés pour mettre en place un projet industriel – Ecocombust – qui prévoit la conversion de la centrale à charbon en centrale fonctionnant avec un combustible fabriqué – sur site - avec des déchets de bois de meubles jusqu’à présent inutilisés.

Le projet Ecocombust permet ainsi de conserver des emplois, d’en créer d’autres grâce à la construction de l’usine de transformation juste à côté de la centrale, et de préserver l’environnement, en remplaçant le charbon, grand émetteur de CO2, par des pellets de bois, plus neutres en matière d’émissions carbones. Il participe ainsi à la décarbonation indispensable des sources de production d’énergie.

Malgré ces avantages, le projet a subi de nombreux revers : en juillet dernier EDF, tout en reconnaissant l’innovation indéniable, décide d’arrêter Ecocombut au double motif que le coût de celui-ci ne permettait pas de garantir un prix attractif du produit final et que le partenaire industriel (Suez) se retirait.

Malgré ce retournement, les travailleurs et la CGT ont maintenu leur détermination et réussi à convaincre les acteurs, dont la ministre Barbara Pompili, de lancer un Appel à manifestation d’Intérêt (AMI) pour la création d’une filière française de black pellets, issue des déchets de bois, avec la construction d’une usine sur le site de la centrale.

« Nous avons trouvé Paprec et contraint EDF à déposer un dossier pour construire l’usine sur le site de Cordemais » retrace Gwenaël Plagne, secrétaire du syndicat CGT de la Centrale

Aujourd’hui, le dossier est accepté !

C’est la victoire de la persévérance, de la détermination et de la mobilisation des travailleurs.

Une situation qui apparaissait aux pouvoirs publics comme inéluctable – la fermeture de la centrale – est totalement retournée.

Les travaux de construction de l’usine Ecocombust débuteront en janvier 2023, pour une mise en service en 2025.

Entre 60 et 80 emplois seront créés par la nouvelle entité EDF/Paprec, sous statut des Industries Électriques et Gazières (IEG).

La conversion de la centrale à charbon commencera dès l’hiver prochain avec 20 % de pellets issu de l’usine FICA-HPCI de Reims. Cette conversion va entrainer des travaux qui débuteront dès la mi-août.

Enfin, la reconnaissance que la centrale reste indispensable pour sécuriser l’ensemble du réseau électrique pendant les pointes hivernales ou les périodes de tension, est confirmée par un courrier de Jean Castex qui évoque la possibilité d’un fonctionnement très soutenu de la centrale l’hiver prochain.

Cela inscrit la pérennité des installations dans le temps – la consommation électrique française n’étant pas sur la voie de la décroissance !














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