mardi 19 mars 2024

Manifestons contre le pass sanitaire

samedi 31 juillet 2021

Samedi 31 juillet : RDV CGT à 13h45 devant l’Hôtel Dieu à Nantes pour rejoindre ensuite le rassemblement à la Croisée des 2 trams annoncés à 14h. Pancartes et chasubles à prévoir !

28 juillet 2021 - COMMUNIQUE UD CGT 44

Suite aux annonces du chef de l’État, le parlement a voté le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire le 25 juillet, et ce sans débats à la hauteur des enjeux. Ce texte encore soumis au conseil constitutionnel, contient de nombreuses attaques contre le monde du travail :

• La vaccination obligatoire contre la covid-19 pour les personnels des hôpitaux, cliniques, Ehpad et maison de retraite, aux sapeurs-pompiers, aux professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile et à certains militaires.

• Le passe sanitaire pour près de 3 millions de salariés des secteurs des loisirs, de la culture, des transports ou de l’hôtellerie-restauration.

• Des sanctions graves, à compter du 30 août, pour des milliers de travailleurs·se·s en cas de non- présentation à l’employeur du nouveau sésame imposé pour avoir le droit de travailler !

• La Suspension de contrat de travail sans rémunération, sans limitation de durée pour les CDI et fonctionnaires, et sans indemnités quelconques ! Et donc, par voie de conséquence, une quasi-obligation de démissionner pour pouvoir retrouver un autre emploi pour subvenir à ses besoins.

• Une Rupture du contrat anticipée pour les CDD ou du Contrat intérimaire !

Ce texte piétine les droits et la dignité des travailleurs : sanction et discrimination en raison de l’état de santé, inégalité de traitement selon le type de contrat, atteinte au secret médical des salariés...

Aujourd’hui, alors que la loi n’est pas promulguée, les salariés sont déjà soumis à des pressions et menaces dans les entreprises concernées.

Il est inadmissible que les employeurs puissent contrôler l’état de santé des salariés et suspendre unilatéralement leur contrat de travail à la seule présomption de maladie, sans avis du médecin du travail. Il est inadmissible qu’ils puissent interrompre avant leur terme les contrats de travail à durée déterminée et les contrats de travail temporaire.

La CGT est favorable à une politique publique globale de prévention des risques et à la vaccination. Mais nous ne pouvons accepter de telles contraintes et menaces sur les salarié.es.

D’autant que même les salariés souhaitant se faire vacciner sont aujourd’hui dans l’incapacité de le faire dans les délais impartis, en l’absence de dispositif de priorité prévus pour eux et faute de créneaux disponibles à cause de l’engorgement des centres de vaccination, voire de leur fermeture comme c’est le cas pour celui de Rezé.

C’est bien d’une politique ambitieuse de santé dont le pays a besoin, à l’inverse des politiques libérales de ces dernières décennies qui ont décimé un des meilleurs systèmes de santé au monde. Une logique que le gouvernement veut poursuivre en poursuivant la privatisation des soins et la casse de notre sécurité sociale héritage du conseil national de la résistance.

Nous réclamons les moyens financiers et humains pour remettre debout les hôpitaux publics, les EHPAD et maisons de retraite, des moyens pour la médecine du travail.

Nous réaffirmons la nécessité de la levée de la propriété privée sur les brevets qui empêche la diffusion des vaccins dans le monde, tout en étant source de profits inadmissibles.

Dans la période, nous ne devons pas tomber dans le piège qui nous est tendu de la division entre les travailleur.euse.s car les autres enjeux sont les annonces suivantes du président de la République :

• la réforme de l’assurance chômage serait entérinée dès le 1er octobre, diminuant fortement les durées et les montants des allocations des chômeurs.
• la réforme des retraites qui serait engagée « dès que les conditions sanitaires seront réunies, Emmanuel Macron ayant confirmé sa volonté de reporter l’âge légal de départ en retraite à 64 ans et la fin de tous les régimes spéciaux.

Il est inadmissible que cette crise sanitaire serve de prétexte à une nouvelle casse sociale et démocratique.

Nous continuerons à nous mobiliser pleinement pour la défense et le renforcement des services publics, pour la création d’emplois dans les hôpitaux publics, la relocalisation des productions médicales stratégiques, gagner les 32h, le smic à 2000 euros, la retraite à 60 ans, l’égalité salariale femmes-hommes, l’augmentation des salaires, pensions et minimas sociaux...

Et que l’on ne nous dise plus que c’est impossible ; les 500 plus grosses fortunes de France explosent une fois de plus leur record : elles détiennent désormais un patrimoine total de 1000 milliards d’euros et ont profité de la pandémie, voyant ainsi leur fortune augmenter de 30% par rapport à l’année dernière !

  • Nous porterons ces revendications dans la rue, aux côtés des travailleurs mobilisés contre le passe sanitaire qui leur est imposé injustement.
  • Nous appelons nos militants à participer aux manifestations de l’été contre le "passe licenciements".

Nous appelons à la mobilisation interprofessionnelle la plus large, dès la rentrée, y compris par la grève, avec l’ensemble des travailleurs et travailleuses, des jeunes et des retraité.es qui se battent et agissent justement pour leurs droits et la justice sociale :

  • • Un vrai travail avec un vrai salaire pour toutes et tous, l’égalité professionnelle femmes/hommes
  • • Des augmentations de salaire, pensions et minimas sociaux
  • • L’arrêt des licenciements et la fin des dérogations au code du travail et garanties collectives
  • • L’abandon définitif des contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage
  • • L’arrêt des fermetures de services, des suppressions d’emplois, du démantèlement et des privatisations dans les services publics et la fonction publique et le renforcement de leurs moyens
  • • Le rétablissement de tous les droits et libertés.














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