Coursiers, ne restez pas seuls face aux plateformes
Les plateformes abusent depuis des années du statut des micro-entrepreneurs pour ne pas assumer leurs responsabilités d’employeurs, alors même que dans nos conditions de travail, nous avons tout de salariés. Ça a déjà été maintes fois confirmé par la justice, contre Take Eat Easy, contre Uber, contre Deliveroo et bientôt d’autres.
Aujourd’hui à Nantes, les "désactivations" définitives de compte par Uber Eats (comprenez "licenciements abusifs") se multiplient, alors qu’en parallèle les recrutements continuent en masse et que les courses se raréfient, les revenus chutent donc, les bonus disparaissent...
Face aux responsables locaux qui bottent en touche en nous renvoyant au siège, et face au silence du siège qui n’accepte de répondre qu’aux coursiers directement avec des messages automatisés et vides de sens, le SCALA a décidé de réagir en lançant pour qui le souhaite des procédures de requalification du contrat de prestation, en contrat de travail.
Concrètement, l’action consiste dans le dépôt devant le Conseil des Prud’hommes d’un dossier pour chaque coursier participant, dont l’issue est de faire reconnaître que, de part nos conditions de travail et de rémunération, nous sommes les salariés d’UberEats. À ce titre la plateforme pourra être condamnée à indemniser chaque coursier ayant déposé un dossier selon le préjudice subi.
Que vous ayez été désactivé par Uber ou non, vous pouvez engager une procédure de requalification. Plus nous serons nombreux, et plus nous aurons de pièces pouvant consolider les dossiers de tous.
Depuis plusieurs années la jurisprudence donne raison aux coursiers sur ces procédures. Il est donc temps d’envoyer un message fort à la plateforme comme à l’exécutif.