Appel à rassemblement « personne à la rue », ce mercredi 9 octobre à partir de 17 h à Nantes
à partir de 17 h. cours des Cinquante Otages au carrefour avec les rues d’Orléans et Barillerie
Jeune migrant dans un squat insalubre, enfant rom dans l’incendie d’une caravane, homme seul dormant dans la rue…Combien faudra-t-il de morts pour que la Préfecture prenne ses responsabilités ?
Dans la métropole nantaise, plusieurs centaines de personnes : des femmes enceintes seules avec enfants, des familles, des mineurs non accompagnés, des femmes et des hommes seuls dorment à la rue, sous les ponts, dans des squats, des bidonvilles, dans leur voiture quand tant de bâtiments sont vides !
L’inter-collectif « Personne à la rue » interpelle l’État depuis des mois sans aucune réponse, voire une attitude méprisante face au travail des bénévoles qui quotidiennement sont sur place pour nourrir, veiller à l’accès au soin pour les malades, sortir les femmes et les familles de cette promiscuité.
Les Maires de la Métropole, le Président du Département et la Présidente de la Région ont aussi été interpellés pour mettre à disposition de nos associations les locaux vides. Et là aussi, des réponses négatives « nous n’avons pas de bâtiments » (sic), ou bien « nous le ferons lorsque l’État aura fait le premier pas ».
Ce mardi la police est intervenue dans le gymnase de Saint Herblain avec une association prestataire pour "l’identification des occupants, y compris des mineurs, à la détermination de leur situation administrative, à l’évaluation de leur vulnérabilité, de leur situation de famille et de leur état de santé" selon la décision de justice du 30 septembre. Ceux qui ont dormi sur place ont reçu un badge leur permettant de sortir et rentrer à leur guise, en attendant un hébergement plus digne. Malheureusement comme à chaque fois, ceux qui ont dormi à l’extérieur parce qu’ils avaient une place au 115, parce qu’ils étaient provisoirement hébergés chez des connaissances, ou parce qu’ils étaient convoqués à un rendez-vous matinal, se sont vus refuser ce badge. 40 à 50 personnes vont se retrouver à nouveau à la rue dans une situation pire que le gymnase.
A cette détresse s’ajoute une décision d’expulsion sous 24 h de la maison du peuple, squat ouvert par des gilets jaunes et qui héberge des exilées malades ou avec enfants, dont 5 femmes et 6 enfants.
Toutes ces personnes qui vivent chaque soir dans l’incertitude d’un endroit pour dormir font la honte de notre agglomération depuis des mois. Quand s’occupera t-on avec humanité de ce problème ?
Pas d’expulsion de squat ou de camp sans proposition d’Hébergement pour TOUTES et TOUS
Un toit c’est un droit !
Rassemblement à la mémoire de tous les morts de la rue et pour obtenir l’hébergement inconditionnel de toute personne sans abri
ce mercredi 9 octobre à partir de 17 h. cours des Cinquante Otages au carrefour avec les rues d’Orléans et Barillerie