jeudi 28 mars 2024

Journée d’action intersyndicale contre l’ANI « sécurisation de l’emploi »

mardi 5 mars 2013

à la veille du conseil des ministres ou sera présenté le projet de loi qui transposerait dans l’intégralité l’accord scélérat signé par des organisations minoritaires : CFDT, CFTC, CFE-CGC.

L’intersyndicale CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires, et SEN du 44 s’est réunie et a décidé un appel à 4 manifestations à 10h30 : Nantes, Saint-Nazaire, châteaubriant et Ancenis avec comme banderole de tête : Rejet de l’accord scélérat !

Non à l’accord de régression sociale du 11 janvier !

Aujourd’hui, dans tout le pays, des dizaines de milliers de
salariés « ne lâchent rien ». Ils continuent de s’opposer à la
restructuration ou à la fermeture de leur entreprise pour
empêcher les milliers de licenciements directs et indirects
qu’elles entraînent.

Pas un jour, pas une heure sans que les salariés d’Arcelor
Mittal, de Renault, de PSA, de Sanofi, de Virgin, de Candia,
de Doux, de Pétroplus, de Good Year, d’Alcatel Lucent, de la
Banque de France, de France Télévision, de Fralib, de Pilpa,
et tant d’autres dans de plus petites entreprises ne fassent
la une des journaux locaux et des journaux télévisés.

Les salariés résistent, parce qu’ils refusent de voir
leur outil de travail détruit alors qu’aucun motif économique
ne le justifie. Ils ne veulent pas, et ils ont raison, être les
« dindons de la farce » des revirements stratégiques des
grands groupes ou des brusques ruptures de contrats
commerciaux par les donneurs d’ordres ! Ils ne veulent pas,
et ils ont raison, avoir pour seule perspective, pour eux et
leur famille, la précarité et l’inscription à Pôle emploi !
Ils refusent à juste titre d’être sacrifiés sur l’autel de la
crise, alors que les grands groupes continuent d’engranger
toujours plus de profits : l’an dernier, les
entreprises du CAC 40 ont versé 40,9 milliards d’euros
de dividendes à leurs actionnaires, soit 5 % de plus
que l’année précédente. à cela, s’ajoutent 172 milliards
d’euros d’aides diverses, que le gouvernement a encore
complété au beau milieu des négociations sur l’emploi
par un chèque « crédit d’impôt » de 20 milliards d’euros !

À l’issue des négociations sur l’emploi qui ont duré près de
4 mois, le Medef a réussi, le 11 janvier 2013, à conclure un
accord avec trois organisations syndicales. Et les parlementaires
sont sommés de retranscrire cet accord dans une loi,
dont le projet sera présenté le 6 mars au conseil des Ministres.

L’affaire est sérieuse.

Au coeur de l’accord est donnée la possibilité à l’employeur,
avec des syndicats « consentants » au sein de son entreprise,
de passer des accords sous prétexte de difficultés
« conjoncturelles » pour organiser des mutations forcées,
pour accélérer et rendre plus facile les licenciements, faire
en sorte qu’ils soient beaucoup moins coûteux et le moins
contestables possibles par les salariés (articles 15, 18 et
20 de l’accord). Et pour mettre tout le monde au pas, toutes celles et ceux qui refuseraient l’application d’un accord de mobilité forcée
seraient licenciés pour… motif personnel !

Par contre, il n’y a rien de neuf dans l’accord pour aider
les chômeurs, pour aider les salariés qui en ont le
plus besoin à accéder à des formations qualifiantes.

En fait, le Medef obtient les moyens d’empêcher les salariés
des grandes entreprises qui peuvent encore résister visiblement,
mais aussi ceux des petites et moyennes entreprises,
menacés de ruptures conventionnelles ou de plans de « départs
volontaires », de mener les combats qu’ils mènent pour
la défense de leur travail, de leur emploi et de leur entreprise.
Tout cela pour gagner « en compétitivité », c’est à dire travailler
plus avec des salaires gelés et avec moins de salariés.

Cet accord est un marché de dupes !

Il est dangereux pour les salariés ! Tout le droit social conquis par les
luttes des salariés depuis des dizaines d’années est remis
en cause.
C’est effectivement un « nouveau modèle économique et social
 », en rupture avec celui existant aujourd’hui en France.
C’est celui du libéralisme, celui où le salarié se retrouve seul
face à son patron, celui où les salariés et leurs représentants
doivent dire « oui » à tout « avec le revolver sur la tempe »,
comme si leur salaire ou leur emploi étaient la cause des
difficultés économiques.

Ce n’est pas en facilitant les licenciements qu’on
sécurise et développe l’emploi ! Il n’y a pas besoin
de plus de flexibilité en France. Elle fait déjà
des ravages dans tous les secteurs, dans le privé
comme dans le public ! Partout en Europe, l’austérité
et la déréglementation sociale mènent l’économie
à l’abîme et les salariés au chômage !

Les exigences du Medef ne peuvent pas faire la loi !

Les élus de la République ne doivent pas retranscrire l’accord tel quel !

Faisons leur savoir ! Faisons-nous entendre !

Tous dans l’action le 5 mars !

Tract CGT 5 mars
4 pages intersyndicale 44














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