Du 4 Mars au 4 Avril 2019 : un mois de mobilisation contre les Lois Blanquer-Vidal en Loire Atlantique
Lors des grèves (appelées par des intersyndicales nationales) du 14 décembre 2018 et du 5 février 2019, les personnel.les de l’éducation de Loire Atlantique se sont réuni.es en Assemblées Générales - réunissant des représentant-es des écoles, des collèges, des lycées, et du supérieur et administratifs -ce qui n’était pas vraiment arrivé depuis au moins 10 ans et nous a d’emblée paru indiquer une disponibilité retrouvée des personnel.les de notre secteur pour l’action.
Ensemble nous avons échangé sur l’accélération des réformes qui depuis 2002 attaquent l’École publique (Lois Fillon, Darcos, Chatel, Réforme du Collège, Dispositif Parcoursup, réforme du bac, réforme du lycée, loi de l’école de la "confiance", réforme de la formation des enseignant.es, projets concernant l’éducation prioritaire et la Fonction publique), et sur la manière de construire une mobilisation pour mettre un coup d’arrêt à cette politique.
Lors de ces deux AG, les constats repris par tou-tes étaient largement inspirés des revendications la CGT Educ’Action.
L’Assemblée Générale du 1er Mai au matin sera déterminante pour inventer le coup d’après sachant qu’à ce jour les personnel.les mobilisé.es comptent désormais sur trois choses :
- - l’extension de la mobilisation à une majorité de collègues de l’éducation du département, quelle que soit la forme que nous déciderons de lui donner,
- - l’extension de l’action aux autres départements avec l’appui de l’intersyndicale nationale,
- - la prise en charge par les parents d’élèves de la part qui leur revient dans le mouvement.
En conclusion, le gouvernement feint d’ignorer notre mobilisation, mais il la suit de près. Ce qui s’est passé en Loire Atlantique, en Ile de France ou en Haute Garonne ces derniers mois et ces dernières semaines, et qui a eu un rôle déterminant pour alerter la profession et les familles, pourrait bien avoir des répliques dans d’autres départements, voire dans tout le pays et il le sait. Il essaye par tous les moyens de déminer le terrain en essayant d’intimider les personnel.les et de flatter l’opinion publique avec des mesures écrans de fumée qui parsèment ses textes de loi et ses expressions publiques.
Il fait adopter ses projets au moyen de procédure accélérées, même si le Sénat ne lui facilite pas toujours les choses (le projet de loi pour une école de la "confiance" a été adopté le 19 février à l’Assemblée Nationale et devrait être examiné au Sénat en avril-mai pour un vote autour du 13 mai). Il craint par dessus tout une jonction des mobilisations qui ont cours dans les divers degrés du système éducatif, a fortiori si les parents d’élèves s’en mêle vraiment.