mercredi 27 mars 2024

Inégalités : jusque dans la mort !

mardi 6 mars 2018

L’INSEE, la vie, la mort :

Les enquêtes de l’INSEE, on le sait, font référence dans nombre de domaines. Les enquêteurs et enquêtrices de l’institut public se penchent sur et analysent tous les domaines touchant à l’activité humaine en France.
Pour la première fois maintenant, on dispose enfin de données détaillées faisant le lien entre durée de vie et niveau de vie. Et les renseignements fournis par cette enquête sont passionnants et devraient intéresser au plus haut point nos politiques.

Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous : on se souvient de ce slogan publicitaire d’une grande compagnie nationale de transport ferroviaire (??!), aujourd’hui sous les feux de l’actualité pour d’autres raisons ( et dont la réforme prévue, s’il elle devait se réaliser, percuterait sans aucun doute les résultats de l’enquête qui nous intéresse ici).

Et bien, ce n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui puisque maintenant, en 2018, l’espérance de vie qui sépare les plus pauvres des plus riches accuse un déficit de 13 (treize) années entre les premiers cités et les autres, au bénéfice des plus riches.......

En France, aujourd’hui, l’espérance de vie des plus pauvres est semblable à celle du....Bangladesh pour les hommes, de l’Argentine pour les femmes ! Si « France is back » comme l’a claironné notre président dans un récent salon, ce n’est vraiment pas pour tout le monde, pour certains, ce serait même « en arrière toute » !.

L’analyse des variations d’espérance de vie, y compris au niveau international tend à prouver que, disposer d’un bon niveau de vie, c’est disposer des moyens de mieux s’alimenter, mais aussi de pratiquer plus de loisirs, de prendre des congés, de mieux se loger, d’être moins inquiet pour son avenir.

Et si l’on doit comparer les enseignements de cette étude aux différentes réformes gouvernementales, récentes (code du travail, travail du dimanche..) et à venir (fonction publique, SNCF....retraites), on ne peut que d’ors et déjà prévoir une baisse sensible de l’espérance de vie, mais sans doute pas pour celles et ceux qui « décident » !!

Plus de données sur : Insee première n° 1687, février 2018

13
Le 13 ne porte pas toujours bonheur. En l’occurrence, selon l’Insee, l’espérance de vie des hommes les plus aisés atteint 84,4 ans contre 71,1 ans pour les plus modestes, soit 13 ans d’écart ! Chez les femmes, l’écart est de huit ans. Au-delà des explications à cet écart (conditions de travail et pénibilité, accès aux soins), ce chiffre brut démontre l’ineptie et l’injustice totale de la retraite par « points » ou « comptes notionnels » envisagée par le gouvernement. Ce système entend liquider annuellement une pension de retraite en fonction de l’espérance de vie moyenne de la génération concernée. Inutile de préciser que dans ce cadre, les plus modestes paieront la pension des plus aisés...
Cela doit conduire aussi à revoir réellement les questions de pénibilité en les liant à des départs en retraite anticipés. Ce n’est que justice que nous demandons ainsi.

Pour aller plus loin















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