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Édito : « La crise des migrants »
C’est avec cette approche que le gouvernement traite une réalité vécue par des milliers de personnes fuyant la guerre et la pauvreté. Une crise dont il est pourtant responsable comme d’autres gouvernements occidentaux, à force de se prendre pour les gendarmes du monde et de jouer les apprentis sorciers en laissant les « pays libérés » exsangues, sans accompagnement économique, les livrant à la merci des fanatismes de tous poils ;
La responsabilité des États est aussi engagée car ils laissent au capital le droit de piller les ressources de ces pays déstructurés.
Les médias, eux, relaient avidement les propos haineux de nombreux décideurs politiques qui s’opposent à l’accueil de quelques dizaines de réfugiés sur « leur » territoire. Honte à eux puisqu’ils bafouent les textes internationaux et européens garantissant les droits fondamentaux de tous les demandeurs d’asile et de tous les migrants ; Honte à eux puisqu’ils donnent le signal aux xénophobes que l’action, y compris violente, est possible pour empêcher ce qu’ils appellent « l’invasion ».
La CGT 44 condamne toutes les exactions contre les réfugiés et les structures d’accueil, comme les tirs contre les locaux du CCAS d’EDF à Saint-Brévin, administré notamment par nos camarades. La CGT appelle également tous ses militants à se joindre aux actions de solidarité et de soutien aux migrants.
Notre organisation défend des valeurs humanistes et internationalistes.
Notre devoir de militant est de les partager dans et hors de l’organisation : les discours de rejet n’ont pas de place dans notre CGT.
Nos solutions sont le partage des richesses et l’entraide pour un monde meilleur ; pas la recherche de boucs émissaires : c’est notre fierté depuis toujours. C’est notamment le sens des commémorations de châteaubriant dont nous faisons l’écho dans ce numéro. Défendre les migrants, défendre les faibles, les opprimés, c’est promouvoir le respect et la dignité pour tous !
Anthony LEMAIRE
- union des travailleurs n°429 - Décembre 2016
