mardi 19 mars 2024

La fiscalité dans le débat de l’élection présidentielle : l’imposture sociale du FN

mardi 4 avril 2017

Même dans un contexte de dévalorisation des avancées sociales que sont la sécurité sociale, l’hôpital et l’école pour tous, un gouvernement dispose d’outils efficaces pour réduire les inégalités, réaffecter une partie de la richesse produite au bien commun.

Ou, au contraire, il peut choisir de dilapider cette richesse.

L’un de ces outils, puissant s’il est animé par une volonté politique forte, est la politique fiscale.

Sans l’impôt, point d’école ni d’hôpital pour tous, ni route sans péage. Sans impôt suffisant, la route se crevasse, l’hôpital et l’école meurent à petit feu et la société souffre profondément.

La politique fiscale de la dernière décennie en particulier se caractérise par une volonté de réduction de (certains) impôts et de dépense, sans garantie d’utilisation pour le bien commun.

Le gouvernement Sarkozy s’était fait le défenseur de ceux qui gagnent plus et cela s’est vu dans la baisse des recettes fiscales. A partir de 2007, les impôt payés par les plus riches ont baissé : Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), droits de donations et successions, Impôt sur les Revenus (IR)...

Le gouvernement Hollande a pensé inciter le patronat à réinvestir l’économie réelle en redonnant aux entreprises une partie de la richesse produite. De 2013 à 2015, 43 milliards € sont consacrés au Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE), plus de 14 milliards par an. C’est le double du budget annuel de la justice en 2005 (7,9 milliards €) et plus que celui du ministère du travail et de l’emploi.

Un comble pour une mesure sensée créer des emplois et dont l’impact selon les études iraient de 0 à 100 000 emplois sur 2 ans.

Donc avec de la volonté politique on peut dégager des moyens. Encore faut-il ne pas se tromper ensuite.

Pour la CGT, la démarche doit être de prendre en compte les besoins de la population et d’engranger les recettes fiscales qui permettent de financer les politiques publiques et les services publics utiles à tous. Pour cela une transformation du système fiscal est nécessaire de façon à le rendre plus juste en rééquilibrant la charge. Il faut corriger le poids de la TVA et des impôts locaux qui sont fixés indépendamment des revenus.
Cela entraine nécessairement des transferts d’impôts des plus modestes vers les plus riches.

Dans notre analyse, nous faisons principalement le point sur le programme fiscal du FN.




la fiscalité dans le débat des présidentielles et le cas FN














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