HLM : l’innovation pour tous, être acteur d’une société qui change...
27-29 SEPTEMBRE 2016 77E CONGRÈS DE L’UNION SOCIALE POUR L’HABITAT À NANTES
Le Président de l’USH, Jean-Louis Dumont, annonce : « Produire mieux, plus vite, moins cher, rénover, inventer de nouveaux services, développer des coopérations et des partenariats… ».
Ces vœux sont illusoires, car l’avenir du logement social semble compromis, et tout particulièrement celui du public. Dès janvier 2017, les OPH municipaux seront rattachés d’office aux intercommunalités (pour Nantes, c’est effectif depuis le 1er janvier 2016). Le Projet de Loi de Finances (PLF) de 2017 devrait entériner, voire accentuer, la baisse des financements pour la construction et la réhabilitation des logements sociaux. La loi égalité-citoyenneté en débat prévoit de diminuer le pouvoir des maires, notamment en termes d’attribution, en augmentant celui des préfets.
Le parc HLM est loin de pouvoir répondre aux besoins des familles privées de logements décents. Une partie de ce dernier se dégrade dangereusement faute de moyens pour la réhabilitation.
Pourtant des propositions concrètes existent pour le moderniser et le développer.
Le PLF 2017 pourrait réorienter et augmenter les moyens mis pour l’habitat, encore faut-il le réaliser et au-delà des simples promesses gouvernementales.
Le président de l’USH dit encore : « Les organismes HLM placent leurs actions dans une démarche constante de progrès… » INDECOSA CGT indique que la démarche de progrès ne doit pas consister à favoriser la fusion des OPH et ESH (Entreprises sociales pour l’Habitat, ex SA HLM) dont l’objectif est de devenir des opérateurs globaux, à l’image de la SNI et de ses treize ESH, adossés au groupe CDC (Caisse des Dépôts et Consignations), qui diminuent de façon drastique la production de logements véritablement sociaux pour favoriser la production de logements intermédiaires ou en accessions suivant les règles du marché avec l’achat constant en VEFA (vente en l’état futur d’achèvement) au détriment de logements réellement sociaux qui font cruellement défaut !
Pour INDECOSA-CGT il ne s’agit pas de remettre en cause « la bonne volonté » de
l’UNION SOCIALE pour L’HABITAT, mais force est de constater que Le Droit au Logement n’est pas respecté.