![]() la CGT de Loire Atlantique (44)
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Rassemblement 14 juin, 17 h, Préfecture Nantes- Se loger n’est pas un crime !
mercredi 14 juin 2023
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L’UD CGT 44 appelle à participer au rassemblement, initié par le DAL (Droit Au Logement) et le collectif « Personne à la rue », contre la proposition de loi Kasbarian-Bergé qui criminalise les mal-logés, les sans-logis, les menacés d’expulsion, les habitants de lieux occupés… mais aussi les travailleur.euse.s en grève qui occupent leur lieu de travail !
Cette loi est une nouvelle attaque frontale de la macronie et de leurs alliés contre les plus précaires et contre nos libertés.
Soyons nombreux.ses au rassemblement, à l’occasion du passage de la loi au Sénat, le mercredi 14 juin, à 17 heures, devant la Préfecture de Nantes
Le 14 juin, la loi Kasbarian-Bergé, repassera pour un vote au Sénat.
Brutale, elle prévoit la criminalisation des sans logis occupant par nécessité des locaux vacants mais aussi des locataires en galère en accélérant les procédures d’expulsions.
C’est une répression jamais-vue qui s’annonce, au service des profiteurs de la vacance spéculative.
Cette loi est votée dans un contexte sous tension, avec un gouvernement qui attaque de toutes parts les droits et les acquis sociaux (retraite, chômage, migration, liberté de manifester…) favorisant ainsi la montée de l’extrême droite, comme on le voit à St Brévin et récemment à Nantes.
Elle viendra à coup sûr aggraver la crise du logement et faire exploser le nombre d’expulsions déjà très haut.
En Loire Atlantique, les expulsions manu militari ont ainsi été multipliées par 2,4 en 15 ans et elle s’accélèrent depuis la sortie de la trêve hivernale. A quelques semaines de la fin de l’année scolaire, ce sont, dans notre département, des centaines de ménages menacés d’expulsions sans relogement qui vivent dans l’inquiétude d’une mise à la rue.
Cette criminalisation va toucher aussi les nombreux lieux occupés par nécessité alors même qu’ils pallient à la défaillance des pouvoirs publics en faisant office d’hébergements inconditionnels pour les personnes à la rue.
Conséquence de ce durcissement et de la cherté des loyers, les sans logis n’ont jamais été aussi nombreux : plus de 330 000 au niveau national.
A Nantes même son de cloche : tous les jours, le droit à l’hébergement est bafoué. Des centaines de personnes, dont de nombreux enfants, dorment à la rue car le 115 est complètement saturé. Les hébergements sont insuffisants, faute de sorties vers le logement autonome.
A côté de ça, record battu, 3,1 millions de logements sont vacants en France (dont 42 759 en Loire Atlantique en 2019 selon l’INSEE) soit un sur 12, sans parler des millions de m² de bureaux vides. Les pouvoirs publics refusent toujours de mettre en oeuvre la loi de réquisition !
Face à cette situation, répondons par plus de solidarité et mobilisons-nous massivement de manière unitaire.
Mal logés, sans logis, locataires en galère, menacés d’expulsion, habitants de lieux occupés et d’habitats éphémères, collectifs et associations de soutien, syndicats, organisations politiques :
Rassemblons-nous mercredi 14 juin à 17h devant la préfecture 44.
Pour demander :
Appel avec l’intercollectif PERSONNE A LA RUE
La proposition de loi du groupe Renaissance, votée par LR et le RN en deuxième lecture à l’Assemblée Nationale le 4 avril 2023, envoie en prison ou à la rue, les locataires en précarité, les sans-logis occupant des locaux vacants, menaçant aussi les salariés en grève dans un local de leur entreprise et les Zadistes occupant un local agricole.
Cette loi purement répressive à l’égard des plus fragiles, vise non seulement à encourager la spéculation en laissant des locaux et logements vacants pendant des années en l’absence de politique de réquisitions, mais aussi à accélérer les expulsions. Or les locataires ont de plus en plus de difficultés à régler leur loyer, dans le contexte de cherté du logement, de hausse constante des taux d’effort locatifs, de baisse des APL … L’objet de ce texte est surtout d’attirer sur le marché du logement locatif les grands groupes financiers, en levant les obstacles et le risque inhérent à la rente locative et au logement cher.