la CGT de Loire Atlantique (44)
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Pourquoi la collecte des déchets est perturbée à Nantes ?
vendredi 31 mars 2017
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Le 28 février dernier, 3 élus politiques de Nantes et Nantes Métropole se sont déplacés à 6h30 sur les 3 dépôts de la collecte des déchets (Janvraie, Etier, Grande Bretagne) pour annoncer aux agents la fin du « fini-parti ».
Cette méthode de travail très répandue et instituée par les maires des communes après la guerre 39/45 permettait, au travers d’une exécution de travail soutenue, de déblayer au plus vite les déchets permettant ainsi la libération des espaces publics aux usagers. Ces pratiques ont perduré dans le temps et arrangeaient tout le monde (usagers, responsables politiques et salariés).
Explications :
Notre santé est en jeu ? D’accord, nous allons donc devoir mettre en œuvre les recommandations de la R437 (recommandation de la CNAMTS* qui préconise des méthodes de travail pour la sécurité des éboueurs).
Ces recommandations sont décrites dans un document d’une dizaine de pages. La recommandation du « la fin du fini-parti » ne représente qu’une seule ligne.
Voici quelques exemples de recommandations de collecte :
Ce qui fâche le plus :
La fin du « fini-parti » n’étant qu’un prétexte pour la collectivité, la réorganisation à venir prévoit la suppression de 24 postes (8 équipages de trois personnes soit environ 720 000€ / an) alors que l’application des règles de sécurité mériterait plutôt d’en embaucher. Les conséquences sur les personnels se matérialiseront par un allongement des secteurs de collecte et une augmentation du tonnage collecté.
Ainsi, comment prétendre prévenir l’usure professionnelle et la sécurité des agents en imposant des charges supplémentaires ?
Derrière cette nouvelle organisation se cache la volonté de faire encore et toujours des économies sur le dos des salariés. La ville de Nantes et Nantes Métropole sont dans la recherche effrénée de postes à supprimer, d’économies à faire même si cela a des impacts sur le service public.
Nous n’avons pas la même vision du service public. Celui concernant notre collectivité doit être, selon nous, celui de l’excellence et de l’exemplarité. Les missions premières d’une collectivité doivent répondre en priorité aux besoins des citoyens, de l’état des chaussées en passant par le nettoiement, l’eau, l’assainissement etc... Toutes ces missions ne doivent pas pâtir de l’ambition pharaonesque de nos édiles.
Nous défendons bien évidement les salariés mais nous défendons aussi le service public au service des citoyens usagers.