mercredi 27 mars 2024

Manifestation pour sauver l’Hôpital Intercommunal Guérande Le Croisic

lundi 16 novembre 2015

Voici la prise de parole CGT pour notre défense de notre hôpital (HIPI).
400 personnes, soignants et usagers, étaient réunis jeudi matin, 12 novembre devant la mairie.

OUI, la santé est l’affaire de tous.

Mesdames et messieurs, jeunes et moins jeunes, l’hôpital est malade.
Il est malade parce que nous sommes un coût.

Vous citoyens, usagés, vous êtes un coût par votre vieillesse, un coût par votre dépendance et un coût simplement par un besoin de séjour à l’hôpital.
Nous hospitaliers, soignants, nous sommes un coût par notre travail.

Oui, l’hôpital public est malade.

Il crève sous les logiques financières et comptables ; avec des budgets toujours plus restreint et des contraintes drastiques dictées par notre ministre de la santé Marie sol Touraine que l’Agence Régionale de la Santé (l’Ars) se dépêche d’appliquer.
A terme, le plan d’économie de 3 milliards pour les hôpitaux. Il en résulte la suppression de 1200 lits de soins pour les pays de Loire et pour votre hôpital l’HIPI, la suppression de 24 à 30 lits de soins, en médecine et soins de suite réadaptation.
De plus, la restriction des budgets alloués aux établissements de santé publique qui par le désengagement de l’état et des collectivités départementales a pour conséquence la fermeture de la maison de retraite « les lauriers » sur le site du Croisic, soit 80 lits hébergement, ce qui engendrera la suppression de 50 agents.
Par sa vétusté et son grand âge, elle devient coûteuse et par manque de financement public sa mort est programmée. Elle fera les beaux jours du secteur privé.

Le projet de loi de financement de la sécurité social va accélérer la disparition des hôpitaux de proximité et l’accroissement des déserts médicaux qui obligeront à s’éloigner toujours plus du domicile pour accéder aux soins. Nous sommes dans l’ère des regroupement hospitaliers de territoire (GHT) au plus près Saint Nazaire... sinon Nantes !

La cascade de réformes a petit à petit transformé votre hôpital public en entreprise. Et cette entreprise doit être rentable.

Aujourd’hui les maîtres mots sont budgets et économies.
La rentabilité d’un lit d’hospitalisation s’appelle la DMS : Durée Moyenne de Séjour. Plus votre séjour à l’hôpital est long, plus vous plombez le budget de l’hôpital.
En exemple : un soin palliatif doit avoir une durée moyenne de séjours égal ou inférieur à 14 jours... dépêchez de mourir vous creusez le déficit !

Que dire de la complexité pour la prise en charge de la personne âgée polydépendante... Des demande de soins que l’on est obligé de classer par ordre de classer par ordre de priorité... Un vrai casse tête pour les médecins.
L’ARS préconise l’ambulatoire. Une courte hospitalisation avec retour à domicile. A peine entré, et déjà sortant. Eh oui une visite fait toujours plaisir : si ce n’est pas à son arrivée, c’est au moment du départ !!!

Mais une fois à domicile :

  • Qui vous soignera ? Votre conjoint ?
  • Qui prendra soins de vous ? Vos enfants ?
  • Qui vous aidera au quotidien, si vous êtes seul ? Vos voisins ?

Économie, économie quand tu nous tiens !!!

D’autres économies se font en débauchant des agents. Aujourd’hui l’HIPI a perdu 9,6 équivalent temps plein. Par la diminution de personnel se sont vos prises en charge qui seront dégradées. Si l’efficience, la rentabilité et la productivité s’immiscent dans les soins, Comment nous soignants pourront nous être bien veillant, bien traitants alors que nous professionnel de la santé sommes mal traités ?

Comment, nous soignants, pourrons nous accompagner la personne âgée, diminué ou handicapées dans les actes de la vie courante alors que notre temps est chronométré.

Les conditions de travail deviendront de plus en plus insupportable jusqu’à devenir inhumaine, un comble pour un hôpital !
Avant d’assister à l’agonie de notre hôpital public de la presqu’île Guérande le Croisic

Exigeons :

  • Le maintien et développement de l’hôpital public,
  • Une maison de retraite publique accessible à tous financièrement,
  • Du personnel et des médecins hautement qualifiés avec les moyens d’exercer leur mission sans avoir à dégrader leur propre vie.

Ensemble refusons l’inacceptable .

Nous sommes tous concernés par le devenir de nos établissements hospitaliers. Le maintien d’une qualité de soin passe par une prise de conscience collective.

La santé n’a pas de prix et elle n’est pas à vendre !

La politique de santé doit permettre à toutes et tous un accès aux soins selon son principe de base :

CONTRIBUER SELON SES MOYENS
RECEVOIR SELON SES BESOINS

Stop à l’austérité, oui à la redistribution budgétaire pour l’ensemble de nos hôpitaux.
Notre système de santé est malade, soignants , usagés, citoyens nous pouvons ensemble guérir ce virus qu’est l’austérité.

La santé et le droit à vieillir dignement sont l’affaire de TOUS.















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