mercredi 27 mars 2024

Déclaration intersyndicale remise au Préfet dans le cadre de la journée Fonction Publique

mardi 18 novembre 2014

L’intersyndicale Fonction Publique 44 CGT, FSU et Solidaires a été reçu ce mardi 18 novembre par le cabinet du Préfet de Loire Atlantique.

En préambule, nous avons remis cette déclaration commune :

déclaration CGT FSU SOLIDAIRES 18 nov 2014

La rencontre a permis d’aborder un certain nombre de sujets d’actualités dans la Fonction Publique (emplois, conditions de travail, salaires,...) tout en faisant le lien avec les politiques d’austérité qui frappent l’ensemble de la population.

A 12h00, un rassemblement a réuni plus de 150 personnes devant la préfecture.
La CGT a tenu le discours suivant :

A L’OPPOSÉ DES CHOIX GOUVERNEMENTAUX ACTUELS, LA CGT PORTE LA RECONQUÊTE ET LE DÉVELOPPEMENT DES SERVICES PUBLICS COMME UNE DES SOLUTIONS À LA CRISE

Les services publics, la Fonction publique, constituent de puissants vecteurs de résistance à l’offensive du capital et de ses relais politiques. Ainsi des pans importants de notre société échappent à la logique marchande. Le statut de la Fonction publique joue à cet égard un rôle fondamental en termes de garanties, tant pour les citoyens usagers que pour les personnels.

Certes la situation de nos concitoyens s’est dégradée depuis de trop nombreuses années, mais le contraste n’en est pas moins fort entre la situation de la France et celles des pays dans lesquels le marché a accru son emprise sur la société. Ainsi en Grande-Bretagne, après les destructions massives d’emplois publics et la vague de privatisations, on constate une explosion de la pauvreté, une baisse des salaires réels et un taux d’incarcération parmi les plus élevés dans les pays riches. Des services publics forts sont en effet un puissant facteur de cohésion sociale et de développement économique.

Compte tenu du rôle de la puissance publique en matière d’infrastructures et de l’importance de la commande publique, les coupes opérées depuis plus de dix ans dans les budgets publics ont conduit à un fort ralentissement de l’activité économique. Elles ont aussi largement contribué à la dégradation de la situation salariale et donc à l’affaiblissement de la consommation. Ce cercle vicieux de l’austérité doit impérativement être rompu.

Le dynamisme démographique est un autre motif qui justifie la reconquête des missions publiques et leur extension. Les besoins de services publics sont importants et le seront de plus en plus. La question est de savoir si oui ou non la puissance publique et la population auront la maîtrise des outils de réponse à ces besoins. La CGT répond évidemment par la positive à cette question et elle est par conséquent déterminée à affronter les tenants du marché et du renoncement démocratique.

Enfin des services publics puissants, qui se développent, qui continuent de démontrer leur utilité sociale et économique, concourent à notre ambition de transformation sociale. Ils sont la preuve vivante que la loi du marché et des plus riches n’est pas l’alpha et l’oméga de l’avenir de l’humanité.
Ainsi, au travers de la question de la Fonction publique et de la reconquête des missions publiques, c’est aussi la perspective du dépassement du système capitaliste que nous posons.

DÉFICIT BUDGÉTAIRE, DETTE, PUBLIQUE...IL Y A DES ALTERNATIVES POSSIBLES AUX POLITIQUES D’AUSTÉRITÉ

Depuis plusieurs décennies, toujours sous l’aiguillon des organisations patronales, des actionnaires et plus particulièrement du Medef, les pouvoirs publics ont laissé se développer une crise des finances publiques.

Cette crise trouve son origine dans une captation toujours plus grande des richesses produites par le capital, la multiplication des exonérations et des allégements des cotisations sociales et des impôts des entreprises et l’obligation faite aux États de se financer auprès des marchés financiers.
Dans un tel contexte les pouvoirs publics transforment les services publics et la puissance publique pour en faire des outils au service du capital.

Aux 15 milliards d’euros de baisse de la dépense publique au titre de la loi de finances 2014, le pacte dit de « responsabilité » de François Hollande et Pierre Gattaz, a pour objet d’ajouter une nouvelle ponction de plus de 50 milliards d’euros, au détriment du financement de toute l’action publique, celle de la sécurité sociale, celle de l’État et de ses opérateurs, celle des collectivités locales.

De telles évolutions se traduiront aussi par une nouvelle amputation des moyens budgétaires alloués aux trois versants de la fonction publique avec de nouvelles suppressions d’emploi, un effondrement des crédits de fonctionnement et d’investissement, un nouveau recul des services publics de pleine compétence et de proximité dans les territoires. Les conditions de vie au et hors travail des personnels (gel de la valeur du point de l’indice, diminution de moitié des crédits alloués aux mesures catégorielles,...) continueront de se dégrader.

A l’opposé de tels choix, la CGT réaffirme qu’il est possible de financer toute l’action publique. Le financement de l’action publique implique d’établir des liens forts entre les finances publiques, l’activité des institutions économiques et financières du secteur semi-public, l’efficacité et le contrôle des fonds publics.

C’est pourquoi la CGT propose :

  • une réforme de la fiscalité reposant sur le principe de la progressivité de l’impôt, l’imposition plus grande du capital, une contribution des entreprises favorisant l’emploi, les salaires, la formation professionnelle, l’égalité entre les femmes et les hommes.
  • La création d’un pôle financier public pour financer, au moyen d’une autre politique monétaire et du crédit, une nouvelle logique de développement et procéder aux investissements nécessaires afin de développer les services publics et d’intérêt général. La mise à plat et le contrôle de toutes les aides publiques, des niches fiscales et sociales, dont le montant est aujourd’hui supérieur à plus de 200 milliards d’euros.
  • La mise en place, au niveau européen, d’un plan d’investissement et d’une taxe sur les transactions financières afin de développer les services publics et les politiques publiques
  • Le renforcement, aux niveaux national, européen et international, des moyens de lutte contre toutes les formes de fraudes et de criminalités fiscales, financières, économiques, la levée du secret bancaire et la suppression des paradis fiscaux..
  • Enfin, nous proposons qu’un audit citoyen détermine les parties et montants illégitimes de la dette et décide des modalités de leur financement, voire de leur annulation totale ou partielle.














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