vendredi 7 novembre 2025

L’extrême droite est l’ennemie des salarié–es !

lundi 13 octobre 2025

La CGT Educ’Action analyse le rapport de l’Extrême Droite à l’école

Décrypter et lutter contre les propositions éducatives des Extrêmes droites

L’extrême droite est un vieux courant politique. Si le Front National, créé en 1972, devenu le Rassemblement National en 2018, joue un rôle central, on y trouve de nombreux autres mouvements : les Identitaires, Alain Soral (Égalité et Réconciliation), l’Action Française, Dupont Aignan, la Manif pour Tous, le GUD , Reconquête, Parents Vigilants et bien d’autres. L’extrême droite est donc plurielle. Mais aujourd’hui, avec le Rassemblement National, elle est aux portes du pouvoir comme l’ont montré les élections de juin et juillet derniers. »

On trouve à l’extrême-droite, sous différentes formes, de manière plus ou moins explicite : la priorité/préférence nationale et le patriotisme économique ; la critique, qui s’est répandue depuis, du « système », le racisme, la xénophobie, l’homophobie, l’antisémitisme, le sexisme ; le refus de la diversité et de l’égalité. C’est la peur et la haine qui dominent ces idéologies, l’affrontement identitaire, l’obsession de la décadence.

L’extrême-droite cherche aussi à souder la nation, en particulier les victimes du capitalisme néo-libéral (chômeurs, salariés, petits et moyens fonctionnaires, petits patrons), en mettant en avant des revendications sociales. Mais elle prétend les financer en s’en prenant aux immigrés, jamais en s’attaquant au profit capitaliste.

Son soi-disant discours social est toujours lié à sa xénophobie et n’est que démagogie

C’est seulement parce que les repères idéologiques sont aujourd’hui brouillés que cette démagogie sociale est rentable électoralement. Ne soyons pas dupes de ce jeu malsain, dont l’objectif est uniquement d’accéder au pouvoir. L’instrumentalisation de la précarité, l’absence de réponses aux besoins des travailleurs nourrissent le terreau de l’extrême droite et engendrent la banalisation de ses idées. Des idées pourtant toujours aussi nauséabondes malgré un changement de sémantique. La priorité nationale a remplacé la préférence nationale par exemple, mais le rejet de l’autre, la xénophobie, demeurent le ciment de l’extrême droite.

L’extrême droite a une vision réactionnaire et antirépublicaine de l’École et renvoie à une vision de l’école caserne, autoritaire, la construction d’un État fort. La mise en œuvre de son programme aurait des effets terribles pour l’ensemble de la communauté éducative. A rebours de ce que porte l’extrême droite pour l’École, nous rappelons notre attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique de savoirs scientifiquement validés.

Tout est à craindre dans le projet d’École du RN. Ce projet élitiste et réactionnaire doit être combattu et battu, tout comme ses prémisses mis en branle par Macron et Attal. Défendons le progrès social et l’École publique et imposons des réformes qui en feront une École émancipatrice et non un instrument de tri social et culturel.

4 pages ED - CGT Educ 44













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