

Marche des fiertés à Nantes : pour l’égalité des droits
Comme chaque année, la CGT participera à la marche des fiertés à Nantes, pour l’égalité des droits au travail, comme dans la vie. RDV à 14H Cour Saint Pierre.
Aujourd’hui, bon nombre de droits acquis ne sont pas respectés.
Alors que l’assistance médicale à la procréation (AMP) a été ouverte en 2021 à toutes les femmes, qu’elles soient en couple ou seules, les inégalités perdurent pour les personnes LGBTQI+, notamment dans l’établissement de la filiation, les droits parentaux et, par ricochet, la déclinaison de ces droits dans le monde du travail (congés parentaux, droit au bénéfice de la mutuelle pour le∙la conjoint∙e).
Les inégalités de droits persistantes favorisent les discriminations dont sont victimes les personnes LGBTQI+.
Ces discriminations doivent cesser sans délai. Elles se déroulent en premier lieu dans le monde du travail. Il s’agit de harcèlement dans 32 % des cas recensés.
En 2022, 60 % des personnes LGBTQI+ discriminées au travail déclaraient l’être par des collègues, 42 % par des supérieurs hiérarchiques.
En plus du harcèlement et des discriminations subies au quotidien, les personnes LGBTQI+ voient généralement leur évolution professionnelle bloquée. Alors que le dernier rapport de SOS Homophobie indique que la part des cas de LGBTphobies en milieu professionnel est restée stable par rapport aux années précédentes (9 % de l’ensemble), l’égalité des droits en France n’est toujours pas une réalité.
Les agressions physiques déclarées sont en progression et concernent particulièrement les femmes.
La CGT dispose de formations et d’outils pour prévenir et lutter contre les discriminations ainsi que pour gagner l’égalité des droits. La CGT exige des employeur∙ses qu’ils et elles créent des environnements de travail inclusifs pour les personnes LGBTQI+, qu’ils et elles mettent en œuvre toutes les mesures et droits de ces salarié·es et que des négociations périodiques obligatoires avec les syndicats soient mises en place sur ces sujets dans les entreprises.
Elle exige du gouvernement qu’il contraigne les employeur∙ses à prendre ces mesures et à les formaliser par le biais de la négociation collective, à mettre en œuvre des politiques publiques permettant sensibilisation et pédagogie, et des critères pour apprécier l’efficacité des mesures.

Communiqué de presse
La CGT apporte son soutien à la Marche des Fiertés 2025
La CGT apporte son soutien à la Marche des Fiertés 2025, organisée par l’Inter-LGBT, et
dénonce les attaques politiques dont elle fait l’objet, portant le mot d’ordre : « Queers de tous
les pays, unissons-nous – contre l’internationale réactionnaire »
Nous ne commentons pas les choix graphiques, ni n’entrons dans les polémiques entretenues
à dessein. Cet appel s’inscrit dans une longue histoire de luttes contre l’oppression. Des
révoltes de Compton’s Cafeteria ou de Stonewall aux Marches des Fiertés d’aujourd’hui, les
combats LGBTQIA+ ont toujours été liés à ceux contre le racisme, les violences policières,
l’impérialisme ou les atteintes aux droits fondamentaux.
La situation internationale est marquée par une offensive réactionnaire globale – lois anti-
trans aux États-Unis, « propagande anti-LGBT » dans des pays de l’Union européenne
(Hongrie, Bulgarie…) sur le modèle de la Russie, recul des droits dans de nombreux pays. Il est
plus que jamais nécessaire de défendre les libertés publiques et le droit de manifester.
En France, les tentatives de censure, les pressions politiques, les menaces de retrait de
subventions adressées à la Marche des Fiertés sont inacceptables. Elles participent de cette
même dynamique de remise en cause des droits fondamentaux.
Nous refusons les amalgames qui présentent ces mobilisations comme irrespectueuses ou
extrémistes, alors qu’elles affirment simplement un droit à exister et à lutter.
L’expression de solidarités internationales entre personnes LGBTQIA+ n’est ni choquante ni
déplacée. Il est évident que l’affiche n’est qu’un prétexte. Ce qui est visé, c’est le message
politique qu’elle porte, et plus largement, la légitimité même des luttes LGBTQIA+.
Elle s’inscrit dans une tradition de luttes collectives contre l’exclusion, la répression, le
sexisme, la transphobie, l’homophobie, le racisme ou encore les atteintes aux libertés
syndicales.
Fidèle à ses statuts, la CGT combat toutes les formes de domination : racisme, antisémitisme,
sexisme, LGBTphobies. Notre engagement est clair : aucune cause ne justifie la mise en
concurrence des luttes pour l’égalité.
La CGT rappelle que le combat pour l’égalité des droits est indissociable du combat syndical.
Les discriminations au travail, les violences ordinaires, les inégalités d’accès à l’emploi, à la
carrière, à la reconnaissance, sont une réalité persistante pour de nombreuses personnes
LGBTQIA+. Harcèlement, outing, remarques déplacées, refus de droits familiaux… les
atteintes sont multiples.
En tant qu’organisation syndicale, nous agissons pour que chacune et chacun ait le droit de
vivre et de travailler librement, sans peur ni humiliation.
La CGT appelle ses militantes et militants à participer aux Marches des Fiertés organisées partout en France, dans un esprit combatif, de solidarité, de justice et d’unité.