

Communiqué des salariés de l’Agence Départementale de Prévention spécialisée
Nous, salariés de l’Agence Départementale de Prévention Spécialisée, agissons au sein des quartiers populaires pour effectuer une mission de protection de l’Enfance.
Nous accompagnons des jeunes de 11 à 25 ans aux profils divers. Nous constatons de plus en plus chez eux de multiples vulnérabilités : des jeunes dont les FRAGILITÉS PSYCHIQUES ne trouvent plus de réponses en Psychiatrie. La précarité augmente, la faim et les économies parallèles se développent. Des jeunes pour qui des mesures de protection ont été demandées par les juges, MESURES NON EXECUTEES parfois pendant plus de 2 ans, que nous soutenons, en les accompagnant eux et leurs familles.
Des personnes sans domicile, sans emploi, sans soins, sans papiers, pour qu’il devrait y avoir des solutions mais aux vues de l’Etat du Service Publique, les souffrances sont sans réponses. L’état peut y remédier !
Partout en France La Prévention Spécialisée est ATTAQUÉE, (Lille, Villefranche dans la Saône, Paris, Reims, Lyon, Bayonne, Angers, Rennes, Besançon, Grenoble, Fougères).
En Loire-Atlantique, ce sont des départs que l’on tarde à remplacer (parfois plus d’un an sans remplacement), les arrêts maladie et les accidents du travail sont communs, les services d’expérimentation (l’équipe centre-ville de Nantes et le service veille et intervention sociale disparaissent, laissant les CDD sans emploi).
Ce sont des SALAIRES en dessous de nos collègues de la Fonction Publique (nous fonctionnons sur des grilles de 2012), des salaires en dessous de toute considération pour les agents, qui donnent à voir le peu de considération des pouvoirs publics pour les quartiers et leurs habitants. Le tout sans les avantages de la Fonction Publique (Formation, titularisation, une retraite à taux réduit etc…) Nous sommes contractuels à droit restreints, mais à devoirs multiples.
Malgré notre engagement sans relâche au sein des Quartiers et deux années de combat pour une AUGMENTATION le département nous dit faire un « EFFORT », un « GESTE » de 74000 euros (soit un gain de 38 euros par mois au lieu des 500 euros qu’ils nous doivent !)
N’OUBLIONS PAS qu’en 2024 la suppression des CDD permettait une économie de 150 000 euros !!!!
N’OUBLIONS PAS que 21 MILLIONS d’EUROS supplémentaires ont été alloués au Département fin 2024 (ce qui est mentionné dans la Commission d’enquête parlementaire du 29 janvier 2025)
Et MAINTENANT notre direction nous annonce le PASSAGE aux 1607 H et des augmentations au MÉRITE parce qu’on OSE demander un SALAIRE à hauteur de notre Travail. Nous rappelons que nous travaillons 39h par semaine, que nos horaires sont atypiques et imprévisibles. Recruter des professionnels est déjà difficile aujourd’hui, qu’en sera-t-il demain ?
La Mise en Conformité à la loi nous fait perdre 21 jours de congés et activent un Taux horaire en Chute Libre. C’est MATHÉMATIQUES nous explique le département qui nous a reçus le 5 mai dernier pour nous annoncer qu’il n’y changerait rien. Il semble tout aussi logique de penser qu’en ne permettant pas aux agents de repos, en diminuant leur nombre et en leur baissant leur pouvoir d’achat, le nombre d’arrêts et d’accidents du travail sera exponentiel ? Mais tout va bien, c’est la sécurité sociale qui paie… le département économise !!!!
Le PRESIDENT MENARD reconnaît de son côté une augmentation des besoins mais des ressources limitées.
Doit-on s’en contenter ?
Pour faire passer la pilule notre Direction use à nouveau d’un MANAGEMENT qui nous demande de parler sans nous écouter. C’est de la CO-CONSTRUCTION nous disent-ils !!! Nous appelons cela de la CO-DESTRUCTION !!!
Nous disions NON au « Travailler plus pour gagner plus » de M. Sarkozy, Il est hors de question de Travailler plus pour Gagner moins !!!
Notre santé n’est pas négociable !!
Abandonner les quartiers, les plus précaires, les enfants de la protection de l’enfance, c’est de la non-assistance à personnes en danger !