vendredi 18 juillet 2025

Dans le 44 et le 85 la sécu mise à mal par un logiciel défectueux !

vendredi 2 mai 2025

Alors que l’on fête cette année ses 80 ans, la branche maladie de la Sécurité Sociale ne remplit plus son rôle protecteur depuis qu’un logiciel défaillant censé régler les arrêts de travail sévit dans les CPAM 44 ET 85.

La CGT dénonce régulièrement la dématérialisation à outrance des services publics qui contribue notamment à éloigner de nombreux usagers de leurs droits. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un outil à destination des usagers mais à destination des travailleuses et travailleurs de la sécu !

Ces 20 dernières années les administrations et autres organismes de sécurité sociale mettent régulièrement en place des logiciels, plus ou moins performants, pour réduire les effectifs. (20 000 emplois supprimés en 20 ans à l’assurance maladie).

Depuis début Octobre, ARPEGE, un logiciel conçu par la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie) et une multinationale, Sopra Steria, a été mis en place pour régler les arrêts de travail des assurées (maladie, maternité/paternité, accident du travail et maladie professionnelle).

Ce logiciel, en test dans ces 2 départements, est, selon la CNAM et son directeur M. FATOME, censé régler les assuré-e-s plus rapidement, mieux encaisser les changements de législation et permettre de récupérer 15 % des effectifs pour les redéployer sur de nouvelles missions.

Dès le lancement du logiciel, la direction de la CPAM44, consciente des nombreux défauts du logiciel a fait le choix de contourner le logiciel en effectuant des acomptes à des milliers d’assuré-e-s pour limiter les dégâts causés par l’outil défectueux.

Après plusieurs mouvements de grève initiés par le syndicat CGT CPAM44, dès Novembre 2024, pour alerter la population et la presse des dangers de ce logiciel défectueux, plusieurs milliers d’assuré-e-s se retrouvent toujours dans une situation dramatique.

Les témoignages d’assuré-e-s en grande détresse financière s’empilent : là un assuré atteint d’un cancer est obligé de reprendre son activité car il est sans revenu de remplacement, ici une assurée obligée de faire des prêts pour nourrir son enfant et obligé de réduire le chauffage car elle est à découvert plusieurs mois de suite.

Combien d’assuré-e-s se sont-ils retrouvés expulsés de leur logement, pour loyers impayés, à l’issue de la trêve hivernale au 31 Mars 2025 à cause de ARPEGE ?

Depuis 7 mois, le logiciel envoie des courriers farfelus aux assuré-e-s, lance des régularisations automatiques déclenchant des indus. Il est dans l’incapacité, 6 mois après le lancement du logiciel, de régler des Indemnités Journalières pour les assurés en Maladie Professionnelle.

La CNAM est dans l’incapacité de fournir un mode d’emploi pour traiter les Temps Partiels Thérapeutiques, les arrêts en Affection Longue Durée (ALD) ou les alternances de subrogation.

Habituellement dans le 44 et le 85, ce sont près de 160 personnes qui sont chargées de régler les Indemnités Journalières des assuré-e-s en arrêt de travail.

7 mois plus tard, pour tenter de remédier au mécontentement qui enfle et qui dure, la CNAM a plus que doublé les effectifs. Plus de 200 techniciens supplémentaires ont été réquisitionnés pour tenter, à distance, de faire fonctionner ce logiciel. Mais la plupart du temps, l’utilisation de ARPEGE est chronophage et autrement moins performante que le logiciel précédent.

Depuis 7 mois, des dizaines de correctifs apportés ne corrigent rien. L’outil, de l’aveu de 100 % des techniciens reste défectueux.

Face à ce désastre industriel (plusieurs dizaines de millions d’euros investis) et à ce désastre humain (personnel en souffrance et assuré-e-s en détresse) la CNAM décide pourtant de maintenir son outil défaillant !

En effet, pour la CNAM et son directeur, l’outil fonctionne !?

Quel mépris de la part de M.Fatome alors que dans le 44 et le 85 ce sont près de 40 % des effectifs des CPAM qui sont impactés (accueil physique, téléphonique, comptabilité, contrôle et service Indemnités Journalières) et confrontés depuis de longs mois à des témoignages d’assuré-e-s sans revenus et s’enfonçant dans la misère.

Rapidement des assuré-e-s se sont organisés en créant des collectifs sur Facebook et se regroupent régulièrement devant les CPAM des 2 départements. Des députés demandent des explications à la CNAM et au ministre de la santé ! Le sujet s’invite à plusieurs reprises à l’assemblée nationale, dans les médias locaux et nationaux !

Rien n’y fait, la CNAM et son directeur se bouchent les oreilles se contentant de décaler le déploiement initialement prévu dans les 99 autres CPAM le 01/01/25 au 01/01/26.

Pour les milliers d’assuré-e-s impacté-e-s, l’absence de versement d’indemnités journalières a des conséquences directes sur leurs prestations sociales (Aide au Logement, prime d’activité), sur le montant de leur déclaration d’impôts ou sur le complément de la prévoyance.

Pour la CGT, la CNAM ou à défaut le ministre de la santé, doivent prendre leur responsabilité et abandonner leur outil au plus vite.

Depuis 6 mois plusieurs milliers d’assuré-e-s en incapacité de travailler souffrent suite à la mise en place d‘ ARPEGE.

Lorsque la sécurité sociale fût conquise par nos ainé-e-s il y a 80 ans, le but était de sortir de la misère des millions d’assuré-e-s. En 6 mois, en Loire-Atlantique et en Vendée, l’incompétence et l’obstination de quelques incapables a remis dans la misère des milliers d’assuré-e-s














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