vendredi 19 avril 2024

Il faut un plan de rupture

samedi 16 octobre 2021

Nous avons vu cet été que de nombreuses multinationales du CAC 40 affichent des résultats en hausse et que le total des bénéfices de 37 de ces entreprises atteint 57 milliards d’euros au premier semestre 2021.

Une étude du journal Challenge montre quant à elle que le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30 % en un an, notant que ce montant total « tutoie les 1 000 milliards d’euros ». Mais le gouvernement nous dit que c’est la crise, il impose sa réforme de l’assurance chômage, menace de réformer les retraites en allongeant la durée du travail et demande poliment aux chefs d’entreprise d’augmenter les salaires, sans augmenter le Smic ni le point d’indice.

Indéniablement, la crise n’est pas la même pour tout le monde !

L’argent public donné aux entreprises depuis des mois avec le fameux « quoi qu’il en coûte » n’arrive jamais jusqu’aux travailleurs et travailleuses. Pire, il sert à enrichir encore les actionnaires des multinationales. Il est aberrant de verser de telles sommes sans imposer de conditions aux entreprises qui les perçoivent…

Les aides publiques doivent être soumises à l’obligation de préserver les emplois, d’augmenter les salaires, d’aller vers l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, d’investir dans l’entreprise et dans la recherche tout en préservant l’environnement.

C’est le sens des revendications portées par la CGT sur la suppression de l’ex-CICE, du CIR, des allègements de cotisations et pour la taxation des profits financiers, la lutte contre l’évasion fiscale. C’est ce qu’elle porte aussi avec le collectif « Plus jamais ça » et son plan de rupture.

Il est urgent d’améliorer les conditions de vie et de travail de toutes et tous, il est urgent de stopper le réchauffement climatique et ses conséquences sur notre environnement.

Il ne suffira pas de demander poliment aux entreprises d’être plus vertueuses ou d’appeler de ses vœux au changement des comportements individuels…

Il faut changer très vite les logiques économiques à l’œuvre et investir massivement dans les services publics, la formation, la recherche, la relocalisation des productions et la réappropriation sociale d’activités essentielles.

Ce n’est pas d’un « plan de relance » dont l’économie française a besoin : c’est d’un plan de rupture.

Lettre éco n°50

Sommaire :

  • Production industrielle : Il n’y a que les prix et les profits qui augmentent vraiment p3
  • Aides publiques aux entreprises : Conditionnalité des aides, une urgence ! L’exemple du crédit d’impôt recherche p4
  • Définition de l’entreprise : Vers un service public de l’information des IRP ? p6
  • Crise sanitaire : Un niveau historique du taux d’épargne des ménages p7
  • Salaire : Une perspective de « coup de pouce » au Smic qui s’éloigne p8
  • Consommation des ménages : Les dépenses pré-engagées des ménages pèsent très lourd, et de plus en plus, sur les petits budgets p10
  • Retraites : Les dangers de la capitalisation p12
  • Territoires : Une forte concentration territoriale de l’emploi défavorable aux salariés p14
  • Portrait : L’engagement de Joséphine Pencalet, de la lutte des sardinières à l’accès à la mairie de Douarnenez (1925) p16
  • Statistique : On peut débattre de tout, y compris des chiffres ! p17














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