jeudi 28 mars 2024

Bilan du 59e congrès de l’Union Départementale CGT de Loire Atlantique

samedi 25 mars 2017

Après 2,5 jours de congrès, en présence de 250 camarades dont 200 délégué-es mandaté-es par leur syndicat, voici les faits marquants.

Le rapport d’activité du mandat écoulé a été adopté (98,24 % POUR - 0,42 % CONTRE - 1,34 % d’abstention)
Il s’agit là d’un véritable plébiscite de l’action menée sur les trois dernières années.

Le rapport financier a été adopté (85,08 % POUR - 0,75 % CONTRE - 14,18 % d’abstention)
La Commission Financière de Contrôle a donné son quitus aux bilans financiers.
L’avenir de la structure imprimerie, fortement déficitaire, a été évoqué. Cet outil est indispensable pour notre activité syndicale mais les syndicats n’ont pas toujours le réflexe d’y avoir recours. Un gros effort de mutualisation des moyens avec les Unions Locales porte déjà ses fruits, avec de grosses économies à la clef. Il faudra dans le nouveau mandat réfléchir à la mutualisation de l’outil avec les syndicats. Un groupe de travail va être constitué.

Le rapport d’orientation a été adopté (82,66 % POUR - 5,2 % CONTRE - 12,32 % d’abstention)
Toutes les résolutions du document ont fait l’objet d’interventions, il a été rappelé que le dossier NDDL, avec toute l’importance qu’il revêt pour les camarades d’AGO principalement, n’est pas l’alpha et l’omega de l’activité de l’UD. nous avons sur notre département de nombreux dossiers à fort enjeu : centrale de Cordemais, STX, les Énergies Maritimes Renouvelables, le transfert du CHU et la métropole,...
Nous avons aussi de grandes marges de progression à gagner sur notre vie syndicale : formation syndicale, circulation de l’information en interne, participation accrue des syndicats sur tous les domaines interpro,...

Les modifications apportées aux statuts de l’UD CGT 44 ont été adoptées (64,02 % POUR - 10,46 % CONTRE - 25,52 % d’abstentions)
Le débat a porté principalement sur le principe de féminisation du texte et sur le bienfondé d’avoir ou non certains votes à bulletin secret.

Fabrice David est réélu secrétaire départemental et Jeanine Moreau à la politique financière. On assiste à un renouvellement à 50% de la commission exécutive sortante et à 100% de la commission financière de contrôle. La nouvelle CE respecte la proportionnalité femmes hommes des adhérent-es du département, soit 34 % de femmes et 66 % d’hommes, cela représente un acte politique fort dans la bataille pour l’égalité qui reste à gagner partout dans la société, y compris au sein de la CGT.

Merci à tou-te-s les participant-es à ce Congrès qui fut riche de rencontres, d’échanges d’idées et de débats, dans la fraternité.

Les documents adoptés, après intégration des amendements, ainsi que les compte rendus des débats seront mis à disposition des syndicats dès que possible.

Discours de clôture du 59e congrès de l’UD CGT 44 – 24 mars 2017 – Cordemais - Fabrice DAVID, Secrétaire Général

Cher-es camarades,

Permettez-moi avant de commencer ce discours de clôture de saluer la belle victoire des salariés de la centrale de Cordemais dont viens de nous rendre compte Mathieu. La détermination des salariés, couplée à la solidarité interprofessionnelle, aura permis de mettre en échec les attaques patronales et d’engager un véritable projet industriel répondant aux besoins sociaux, économiques et environnementaux, bâti par la CGT, pour la pérennité et le développement de la centrale. Soucieux jusqu’au bout de la défense de l’intérêt général et solidaires des autres luttes, les salariés grévistes de la centrale ont décidé de reverser les soutiens financiers reçu pendant leur mouvement à l’UD pour que cet argent serve à soutenir les luttes des salariés des petites boîtes notamment. Je les en remercie et m’engage devant eux et devant ce congrès à ce que cet argent soit, conformément à leur demande, affecté aux luttes dans une ligne budgétaire « solidarité ».

Nous voici arrivés au terme de 2 jours et demi d’un congrès qui aura, une nouvelle fois, été riche en débat, en décisions et en fraternité. Riche également en évènements avec ce rassemblement réussi hier matin pour la défense de l’industrie et des services publics, avec l’annonce ce matin de la très belle victoire de nos camarades de Cordemais après près de 3 semaines de grève, avec l’annonce enfin de la création prochaine d’un nouveau syndicat départemental dans une profession nouvelle pour nous, les assistantes maternelles.

Autant de résolutions et d’évènements qui ne peuvent que nous encourager à poursuivre le chemin de la lutte et de la construction collective.

Les nombreux thèmes abordés et les plans de travail validés doivent nous permettre d’affronter avec force les nouvelles attaques que nous risquons malheureusement de subir dans les prochaines années. En effet, la séquence politique qui s’ouvrira dans quelques jours promet des jours sombres pour le monde du travail. Après deux quinquennats, pour ne pas dire plus, de régressions sociales considérables, les candidats à l’élection présidentielle les mieux placés dans les sondages poursuivent et accentuent la ligne de soumission totale au capital, à la finance. Leurs programmes, plus libéraux les uns que les autres, sont porteurs de mesures destructrices pour la protection des salariés, passant, pour ne citer que quelques exemples, par une déréglementation du temps de travail (fin des 35 h), par le recul, encore, de l’âge de départ en retraite, par des exonérations sociales et fiscales à foison pour le patronat et les plus riches (suppression de l’ISF notamment), mettant en grave danger nos services publics déjà bien malmenés et le financement de notre protection sociale.

L’industrie n’est malheureusement pas en reste avec des stratégies court-termistes qui condamnent de facto un développement vertueux répondant aux besoins des populations. La baisse du soi-disant coût du travail et la réduction du déficit public sous l’injonction de Bruxelles restent les leitmotivs de ces candidats qui entendent nous faire croire, sans rougir, que la crise provoquée par les logiques capitalistes serait due à des charges trop lourdes, à un code du travail trop contraignant, à un syndicalisme trop contestataire. Ils appellent de leurs vœux un état socialisant les pertes des entreprises et leur laissant privatiser les profits. Un état accompagnant le capitalisme mais sans être intrusif dans les affaires des entreprises. Un état qui donnerait beaucoup sans jamais demander de contreparties. Le français, trop payé, trop protégé, privilégié, devrait se mettre au diapason de ce qui se fait de pire dans les pays voisins, ceci afin d’être compétitifs dans la guerre commerciale mondiale.

De nombreux camarades sont intervenus pour nous donner des exemples des stratégies à l’œuvre : les ouvertures à la concurrence et autres privatisations destructrices des services publics, générant dumping social, précarité accrue, souffrance et perte de sens du travail.

Externalisations à outrance, management par le chiffre, par la culpabilisation et la peur,
criminalisation de l’action syndicale, etc… sont autant de leviers utilisés par le patronat pour déconstruire le collectif, mettre les salariés en concurrence, en bref, remettre au goût du jour la loi de la jungle où le plus fort mange le plus faible.

Alors que les versements de dividendes continuent d’exploser, on nous ressert la soupe de la crise, dans un discours fataliste, presque larmoyant, qui nous invite à resserrer encore d’un cran une ceinture qui n’aura bientôt plus de trous disponibles.

Vous l’avez compris, à moins d’un sursaut électoral qui ferait mentir les sondages, souhaitons le, les batailles qui nous attendent risque d’être rudes. Pour les affronter, nous aurons besoin d’une CGT en ordre de marche. Une CGT combattive, efficace, solidaire. Une CGT de terrain, proche des salariés de tout horizon, de toute profession.

Une CGT qui puise sa force dans l’intelligence et les savoir-faire de celles et ceux qui sont les véritables créateurs des richesses, celles et ceux qui, quotidiennement, pensent et font le travail en lui donnant sens et utilité sociale.

Le congrès que nous venons de vivre a été porteur de ces ambitions, porteur d’un projet de société qui replace l’humain au cœur. Les campagnes revendicatives que nous avons rappelées et qu’il nous faut activement mener, posent les bases d’un monde socialement juste et économiquement viable.

Comment réussir à les faire partager au-delà de nos rangs ? Comment construire le rapport de force qui nous permettra de les imposer ? Comment faire de nos près de 19000 syndiqués sur le département des véritables acteurs de ces conquêtes ?

Voilà les questions auxquelles nous avons tenté de répondre collectivement, au travers de nos plans de travail sur la syndicalisation, sur la structuration de notre organisation, sur notre qualité de vie syndicale, sur les collectifs à mettre en place pour gagner en analyse, en réactivité, en efficacité, pour être au plus près des plus précaires, des privés d’emplois, des retraités, des salariés mais aussi, Philippe nous l’a rappelé, de celles et ceux qui vivent aujourd’hui un lien de subordination qui ne dit pas son nom, qui passent non pas par un contrat de travail mais par un contrat commercial, les auto-entrepreneurs notamment.

La CGT est une grande machine qui a besoin de tous ses rouages pour progresser.

Chaque syndicat, chaque militant est un de ces rouages et s’ils ne s’entraînent pas les uns les autres, la machine tourne dans le vide. Le « tous ensemble » n’est pas seulement un slogan mais une philosophie et une nécessité absolue pour vaincre le rouleau-compresseur libéral. La CGT c’est avant tout le collectif, la solidarité, la convergence d’intérêts de classe. Chacune de nos actions, de nos décisions, doit être réfléchies à l’aune de ces valeurs communes, de nos combats communs. N’oublions jamais pourquoi nous avons choisi d’unir nos forces, de passer du temps ensemble à construire des lendemains qui chantent.

Dans cette période d’extrême complexité où le mouvement social peine à prendre son envol, où les repères politiques volent en éclat, où le travail perd son sens, où la misère et la précarité gagne nos familles, de nombreux militants doutent, s’interrogent sur le meilleur chemin à prendre pour enfin parvenir à renverser les stratégies d’asservissement à l’œuvre, pour enfin changer le monde.

C’est de ce doute, de nos doutes et des réponses collectives que nous y apporterons que nous pourrons continuer à bâtir une CGT porteuse d’espoirs. Loin des vérités binaires, cyniques et uniformisées, que nous laissons au patronat et à ses alliés, la CGT saura faire la démonstration de sa capacité à se repenser pour faire face aux défis et aux enjeux de notre siècle, tout en gardant, chevillée au corps, ses valeurs désormais plus que séculaires.

Vous avez validé hier un document d’orientation qui constitue désormais la feuille de route de l’UD pour les 3 ans à venir. Ce document engage la nouvelle direction de l’UD mais aussi, et surtout, l’ensemble des syndicats CGT du département. Car la mise en œuvre de nos décisions, de nos ambitions, vous le savez, ne pourra reposer sur seulement quelques camarades. Il nous faut sortir de cette habitude qui consiste trop souvent à mener de bons débats constructifs lors de nos congrès tous les 3 ans et à oublier nos décisions, nos engagements dans les périodes entre 2 congrès. La direction sortante vous a proposé un document qui se veut concret, opérationnel. Sur chacune des orientations ciblées, il nous faudra constituer des équipes de militant-es, avec des membres de la CE, évidemment, mais aussi avec des camarades des syndicats, des sections, des UL, des professions.

C’est le partage du travail syndical qui nous permettra à la fois d’être plus efficaces, plus réactifs, plus démocratiques et en capacité de porter des regards croisés sur différents sujets. Chaque syndiqué peut et doit trouver une place dans notre organisation. Il n’y a pas, dans la CGT, de grandes missions de dirigeants et de petites tâches subalternes. Il y a différentes responsabilités qui chacune contribue à faire grandir notre organisation et sa capacité à peser sur les choix politiques et patronaux. Tout syndiqué, au regard de ses affinités, de ses compétences, de son temps disponible, doit pouvoir apporter sa pierre à l’édifice.

Avec la nouvelle CE qui vient d’être élue, nous nous efforcerons, dès le début du mandat, à faire toute la place à celles et ceux qui veulent s’investir, ne serait-ce que quelques heures par mois, pour que le mot collectif prenne enfin tout son sens.

Vous me faite l’honneur de me renouveler votre confiance pour un nouveau mandat de secrétaire général. Je vous en remercie et je dois vous dire que malgré toute la difficulté du mandat, malgré les pressions extérieures diverses et les tensions parfois en interne, je reste extrêmement fier de militer dans notre belle CGT, fier de pouvoir contribuer à vos côtés à la défense d’un monde du travail attaqué de toute part et à la construction d’un monde meilleur, sensé, fier de partager vos combats, vos expériences, vos analyses. Fier aussi de côtoyer chaque jour l’intelligence et la responsabilité de camarades qui s’impliquent corps et âmes dans les combats qui nous unissent.

Je voudrais particulièrement remercier les camarades qui m’accompagnent dans le secrétariat de l’UD car sans leur travail intense nous aurions eu bien du mal à tenir les deux bouts de notre activité pendant ces trois dernières années.

Remerciements également aux salariés de l’UD qui ne ménagent pas leurs efforts et qui auront été mis à forte contribution pour la préparation de ce congrès. Merci à Karine, Aurélie, Vincent et une pensée pour Corinne actuellement en convalescence.

Un grand merci à tous les camarades de la CE et de la CFC sortante qui ne renouvellent pas leur mandat. Merci pour leur investissement et pour nos débats qui se seront, tout au long du mandat, toujours déroulé, malgré nos désaccords parfois, dans un esprit fraternel et constructif.

Remerciements à nos invités qui nous fait l’amitié de participer à nos travaux : Isabelle UD 53, Francine CR Pays-de-la-Loire, Corinne CEC, Didier UD 72, Olivier UD 85, Pascal UD 49 BC, Tony Collectif Santé Travail Conf, Stéphane FD commerce et services, et bien sûr Philippe SG conf

Remerciements également à toutes les structures et partenaires qui étaient présents à nos côtés durant tout le congrès.

Remerciements enfin à tous les camarades qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de ce 59e congrès de l’UD (Présidents de séances, membres des commissions et du bureau, animateurs et rapporteurs des ateliers) et je vous demande un tonnerre d’applaudissements pour celles et ceux sans qui ce congrès n’aurait pas pu se tenir dans d’aussi bonnes conditions : les nombreux camarades qui ont assurés, sous la houlette de Loïg et Rémy, l’installation de la salle, la tenue du bar, la gestion du repas, mais aussi notre équipe désormais célèbre de techniciens son/vidéo Bernard et Cyril, ainsi que Gwen et Patricia pour l’aide sur la partie administrative, et nos photographes officiels, Patrice et Michel.

Et bien sûr, merci à vous camarades congressistes.

A très bientôt dans les luttes, à commencer par le 30 mars prochain où nos camarades retraité-es appellent à manifester à Nantes (14 h 30 - Préfecture) et à Saint-Nazaire (10 h - Place Pierre Sémard, Gare) pour le pouvoir d’achat, la revalorisation des pensions et leur indexation sur les salaires, pour le développement des services publics.

J’invite les actifs à également participer nombreux à ces rassemblements qui ne doivent pas être l’affaire uniquement des retraité-es. Nous sommes tous concernés.

Appel également ce 30 mars à la mobilisation contre les expulsions locatives.

Comment pourrions-nous accepter qu’au 21e siècle on puisse encore mettre des familles à la rue une fois la trêve hivernale terminée. Notre association Indecosa-CGT 44 appelle à se rassembler à 17 h devant la préfecture de Nantes.

Vive le 59e congrès de l’UD CGT 44 Vive notre belle et grande CGT


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