la CGT de Loire Atlantique (44)
Pour la santé et la sécurité au travail des salariés intérimaires, la CGT agit
mardi 17 janvier 2017

Lundi à 14 heures, des salariés intérimaires ont occupé durant plusieurs heures l’agence d’intérim SIMI, sise 56 rue de Trignac, à SAINT-NAZAIRE.

Après les actions menées en fin d’année sur d’autres agences d’intérim à VALENCIENNES, l’occupation de la SIMI s’inscrit dans la campagne massive de sensibilisation, de dénonciation et d’actions intitulée « URGENT : INTÉRIMAIRES EN DANGER », lancée en novembre 2016 pour sensibiliser l’opinion et les travailleurs sur la nécessité urgente de stopper l’hécatombe qui frappe des milliers de salariés sur le lieu de travail. Objectif : obtenir un accord de branche de haut niveau garantissant la santé et la sécurité des salariés concernés.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 64 morts et 39 869 accidents du travail en 2014 sans compter les milliers de salariés intérimaires victimes de maladies professionnelles et qui ne sont pas suivis et donc inconnus.

Le constat est clair et édifiant : être intérimaire est un risque en soi et une pénibilité de tous les instants. L’augmentation des risques et des accidents, est le résultat d’une course à la « mission » à n’importe quel prix et dans n’importe quelles conditions, au détriment de la santé et de la sécurité au travail des salarié-e-s concerné-e-s.

Ces accidents ne sont pas le fruit du hasard. En 2014, presque 40 000 intérimaires ont été sacrifiés sur l’autel du profit des entreprises. L’organisation du travail, la sous- traitance en cascade, la précarité, les missions de courte durée, la mise en concurrence des salariés, sont les armes létales de cette course à la rentabilité à court terme.

La sur-accidentalité souvent mortelle et des conditions de travail dangereuses dont les millions de salarié-e-s précaires sont victimes, sont actuellement sur la table des négociations de la branche.

Sur les chantiers navals de SAINT-NAZAIRE, le manque d’embauches, la sous- traitance en cascade, la mise en concurrence des salariés, les exigences des délais, le peu de moyens pour effectuer le travail à accomplir, l’absence de visites médicales pour un grand nombre de salariés, ont pour conséquence la détérioration des conditions de travail et de nombreuses passages à l’infirmerie.

La CGT de l’intérim poursuit sa détermination sur la négociation qui se tient en ce moment avec le patronat de la branche du Travail Temporaire et prend ses responsabilités en appelant à l’action nécessaire sous la forme de grèves, occupations d’agence et rassemblements afin que nos revendications sur la santé et la sécurité au travail soient véritablement prises en compte.

Nos priorités :