la CGT de Loire Atlantique (44)
Amiante Tripode : catastrophe sanitaire
vendredi 25 novembre 2016

Au moment où se décide le classement ou non du Tripode en site amianté, l’administration cherche à dissimuler l’ampleur de la catastrophe sanitaire


Un Comité de Pilotage du dossier Tripode s’est tenu le 10 novembre 2016 à Bercy.

Son ordre du jour prévoyait l’analyse des causes de décès des agents du Tripode comparées à celle d’agents des Impôts.

Or, nous avons appris que le nombre de morts Tripode entre le 31/12/2007 et 31/12/2012, annoncé par l’étude comme de 55, est peut-être de 138.

En effet, personne n’est capable de nous dire si 83 agents Tripode, pourtant identifiés en 2007 sont morts ou pas !

Rappelons tout de même que les fonctionnaires sont payés par les administrations, ou perçoivent une pension du Service des Retraites de l’État (situé à Nantes), ou sont décédés. Comment est-il possible, dans une étude de cette importance, qu’ils aient pu disparaître purement et simplement !

Voilà un sacré bon moyen de minimiser les dégâts humains, en tout cas.

Pour en rajouter, l’administration nous a annoncé également qu’elle ne nous communiquerait plus le nombre de maladies professionnelles Tripode, sous couvert de confidentialité.

Plutôt que de reconnaître le Tripode en exposition professionnelle, l’administration aurait-elle décidé de faire silence sur nos morts et nos malades ?

Nous en appelons à Mme la ministre de la Fonction Publique.

Le 30 novembre, reconnaissez le Tripode en site amianté !

Pour mémoire, 1800 agents de l’État issus de l’Insee, du Trésor Public, du Ministère des Affaires Étrangères et les personnels du restaurant interadministratif ont été exposés intensément à l’amiante dans l’immeuble Tripode Beaulieu à Nantes entre 1972 et 1993. A cause de cette présence massive d’amiante, la tour a été évacuée de ses occupants en 1993, désamiantée (350 tonnes d’amiante) et détruite en 2005.