vendredi 19 avril 2024

La lettre économique n°36 (mars/avril 2020)

mardi 21 avril 2020

Répondre à l’urgence d’abord, Tout changer ensuite

Au moment où vous lirez cette Lettre éco, aucun d’entre nous ne saura quand et comment nous sortirons de cette crise sanitaire et sociale sans précédent. Viendra le temps où il faudra très largement exiger des comptes et remettre à plat ce système de globalisation financière, fer de lance d’une économie ultralibérale où la vie vaut moins que l’enrichissement des plus riches.

Notre organisation a toujours milité pour construire nouveau un modèle social ayant l’humain en son cœur. En attendant ce jour d’après où nous aurons à nous interroger sur la manière la plus efficiente de faire partager au plus grand nombre nos propositions, nous devons dès maintenant être vigilants à ce que tout soit mis en œuvre pour contenir l’épidémie, et que toutes les mesures soient prises pour que cette crise ne soit pas un désastre social.

Il faut mobiliser l’ensemble des moyens nécessaires pour lutter contre cette pandémie d’un point de vue sanitaire :

  • • rassembler les moyens humains et faire en sorte que toutes les personnes travaillant à endiguer cette pandémie puissent le faire dans des conditions sûres pour elles et leurs patients, proches ou clients le cas échéant ;
  • • rassembler les moyens techniques (matériaux, outils, équipements) nécessaires au bon fonctionnement de ces activités vitales ;
  • • investir dans la recherche scientifique et médicale publique ;
  • • débloquer des fonds et des aides pour la solidarité internationale : ce virus n’a pas de frontière, la lutte pour l’éradiquer ne devrait pas en avoir non-plus.

En 2008, le système social français a démontré son efficacité pour amoindrir l’impact de la crise économique.

Le maintien du niveau de vie des populations et la continuité du fonctionnement de la Sécurité sociale et des services publics ou des aides aux personnes doivent être garantis. Le capitalisme rappelle tous les dix ans sa grande dépendance aux pouvoirs publics.

La crise de 2008 (ainsi que la désindustrialisation ou la casse des services publics depuis quarante ans) nous a également appris que ce qui est détruit peut mettre des dizaines d’années à se reconstruire. L’urgence est donc de sauver l’emploi et les salaires – sans faire un chèque en blanc aux employeurs ou cautionner la politique de ce gouvernement qui privilégie la santé économique des entreprises à celles des salariés et de la population.

Viendra ensuite le temps du changement. Et tout devra être mis sur la table : organisation du travail, répartition des richesses, planification de la production.

Nous avons dans nos revendications nombre d’outils pour préparer l’après.

David Meyer, Co-animateur de l’Espace revendicatif confédéral

La lettre économique n°36 (mars/avril 2020)














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