jeudi 28 mars 2024

Liberté de manifester encore entravée à Nantes

dimanche 15 avril 2018

Hier après-midi avait lieu la manifestation nantaise de convergence entre les salariés en lutte (cheminots, santé, commerce…), les étudiants mobilisés notamment contre la sélection et pour l’accueil des migrants et tous ceux qui refusent la politique autoritaire du gouvernement. Elle a rassemblé près de 5000 manifestants, ce qui constitue un succès.

Plusieurs prises de paroles des secteurs en lutte ont permis de partager et de vérifier que tout le monde est touché par ces politiques qui ne servent pas les populations mais favorisent une minorité qui détient le capital et s’enrichit toujours plus sur le dos des salariés. Les étudiants vivent cette même logique de précarisation.

Force est de constater qu’une nouvelle fois le cortège pacifique n’a pu manifester qu’entouré par des cordons de gardes mobiles. L’accès au CHU a même été bloqué de façon massive et injustifiée. La liberté de manifester est une nouvelle fois remise en cause : on peut rapprocher cette atteinte au droit de la tentative d’élus républicains de porter un projet de loi visant à limiter le droit de grève.

Enfin, la manifestation contre les expulsions à NDDL qui suivait la manifestation syndicale et étudiante (près de 10 000 manifestants) a connu aussi la même logique. Les affrontements ont été initiés par les forces de police qui ne voulaient manifestement pas que le cortège rejoigne la préfecture.

Ces atteintes répétées au droit de manifester sont intolérables : la préfecture doit s’expliquer sur une stratégie de la tension qui vise non seulement à décrédibiliser le mouvement social mais surtout à détourner l’attention d’une multiplication des luttes qui contestent ce pouvoir qui détruit le modèle social solidaire et remet en cause les libertés collectives et individuelles.















Accueil du site |  Site réalisé par la Cgt et propulsé par SPIP.