mardi 19 mars 2024

Arrêts de travail : maîtrise des dépenses ou amélioration des conditions de travail ?

mercredi 5 juillet 2017

L’UD CGT 44 réagit au communiqué de presse de la direction de la CPAM de Loire Atlantique qui aborde les problématiques des arrêts de travail qu’à travers le seul prisme « maitrise des dépenses ».

Pour la CGT, la protection sociale doit être traitée sur l’ensemble : maitrise des dépenses et maitrise des recettes. Les exonérations d’allègement de cotisations sociales s’élevaient en 2013 à 33.1 milliards d’euros alors que le déficit de la Sécurité Sociale était de 12.5 milliards. Et nous ne faisons pas état du travail dissimulé pour lequel l’URSSAF n’a pas les moyens suffisants de lutter…

La CGT considère qu’il n’est pas possible de regarder les arrêts de travail et leur augmentation sans en rechercher les causes.

Le directeur de la CPAM, M. Pierre Rousseau, déclare : « il faut revenir à un taux plus correct en indemnités journalières », en stigmatisant les arrêts de travail de longue durée. Selon l’article, la moitié d’entre eux sont lié aux troubles musculo-squelettiques, fréquents dans l’industrie et les services à la personne, l’autre moitié en lien avec des pathologies psychologiques.

De ce fait, il reconnait la généralisation de ces mauvaises conditions de travail et leurs impacts sur l’état de santé des travailleurs. C’est en effet l’injonction paradoxale : objectifs individuels, destruction des collectifs de travail, ultra numérisation, lean management, qui conduisent le salarié à en souffrir, alors que de bonnes conditions de travail sont émancipatrices.

La CGT REVENDIQUE de franchir la porte de l’entreprise en intégrant la médecine du travail à la Sécurité Sociale. La prévention du risque doit pouvoir être contraignante pour l’employeur…

Nous en sommes loin car la médecine du travail durant les dernières décennies a vu réduire ses prérogatives. Ceci explique l’accroissement des arrêts de travail de longue durée car ce sont les médecins traitants qui sont confrontés aux conséquences de cette situation. Dans un contexte de chômage et de précarité, demander à un salarié non consolidé une reprise précoce ne règlera pas le problème mais accentuera le risque d’une rechute aggravée.

Le projet de loi MACRON sur le code de travail censé dynamiser l’emploi par la réduction de la protection des salariés risque de dégrader encore plus la situation.

La CGT se tient à votre disposition pour approfondir le sujet.















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