jeudi 28 mars 2024

Nous étions plus de 300 rassemblés devant le tribunal à Nantes !

vendredi 6 janvier 2017

Jeudi 05 janvier, les militant-es CGT ont répondu présent-es pour la défense des Libertés Syndicales et le soutien à nos camarades de la Fonderie BOUHYER !!

Le tribunal a accordé le report demandé par l’employeur de la Fonderie (absent à l’audience) !! Cela conduit nos camarades à subir une nouvelle fois une attente de 3 mois ! Trois longs mois pendant lesquels pèsera sur eux l’inquiétude que suscite naturellement une procédure pénale quand bien même nous n’avons rien à nous reprocher !!!

Un nouveau RDV est donc pris pour le 9 mars 2017 à 14h00 pour ladite audience.

Article de Ouest France

Reportage RFBLO : https://youtu.be/eHZXOYm_Y_k

Allocution CGT - Jeudi 05 janvier 2017 – à 13h30 – devant le tribunal Correctionnel de Nantes

« Faibles, irresponsables, bornés et stupides » : voilà comment en mars 2015, la direction de la Fonderie BOUHYER qualifiait nos camarades !

Quelle ironie de se retrouver aujourd’hui en soutien de Notre syndicat qui est trainé devant la justice pour avoir osé en 2016, dans ses tracts, user de sa liberté de ton et d’appréciation du dialogue social et des conditions d’emploi au sein de l’entreprise.

Les termes incriminés : « direction autiste, cancer orchestré par le PDF et son STAFF, dignes des heures les plus sombre… »

L’employeur s’estime victime d’Injure Publique, délit punissable par une amende pouvant aller jusqu’à 12 000 €.

Cette procédure n’est pas sans lien avec le conflit social qui s’est déroulé en mars 2016 au sein de l’entreprise et qui a été marqué par 15 jours de grève massive des salariés pour les conditions de travail et les salaires.

C’est bien la liberté d’expression syndicale qui sera jugée ce 05 janvier 2017 à Nantes.

  • Lorsque l’on sait quelles sont les conditions de travail de certains des ateliers qui conduisent des salariés à l’inaptitude,
  • Lorsque l’on sait comment cette direction a réagi à la grève des salariés en convoquant, sanctionnant et licenciant des salariés
  • Lorsque l’on sait le mépris dont fait preuve cette direction à l’égard de la CGT,
  • OUI, Nous clamons le droit pour notre camarade de critiquer vivement les agissements de leur employeur !

Le contexte de ce rassemblement :

C’est la CGT le syndicat le plus ciblé en termes d’atteintes aux Libertés Syndicales. La médiatisation d’affaires récentes en atteste : GoodYear d’Amiens, Air France, « Les 5 » de Roanne…

Depuis quelques années, nous faisons le constat d’une hausse de la répression syndicale. Cela se traduit par :

  • Discriminations syndicales au sein de l’entreprise
  • Remises en cause des droits syndicaux
  • Entraves à l’exercice des fonctions représentatives et syndicales
  • Judiciarisations des conflits sociaux
  • Criminalisations des militants syndicaux
  • Expulsions des Bourses du Travail

La multitude d’exemples d’atteintes à nos libertés syndicales ne doit pas nous conduire à considérer cette situation comme naturelle.

Nous, militants syndicaux, sommes syndicalistes, pas voyous !

Localement, nos camarades sont régulièrement confrontés à cette répression :

  • Airbus
  • Maison de retraite protestante
  • Fonderies Bouhyer
  • Accoord
  • Sides
  • CHu
  • Stélia
  • UL Sud-Loire
  • UL St Nazaire
  • Edf

Malheureusement, cette liste non-exhaustive n’est pas le reflet de la réalité.
Combien de camarades, combien de syndicats restent isolés faces à ces attaques ?
Isolés ! Car c’est la finalité de cette répression : attaquer, isoler, affaiblir…la CGT.
Isolés ! Alors que, à travers eux, c’est bien l’appartenance à la CGT et la démarche syndicale qui est la nôtre qui sont attaquées !

Ce rassemblement a pour objectif de montrer notre détermination à combattre toute attaque qui sera désormais faite à nos syndiqués, nos militants, nos syndicats et nos structures CGT.

Aucune attaque ne sera désormais considérée comme secondaire

 Lorsqu’un délégué est sanctionné, empêché de militer, ce n’est pas banal.
 Lorsqu’un salarié est privé du droit de grève, ce n’est pas banal.
 Lorsqu’une union locale est menacée de suppression de locaux, ce n’est pas banal.
 Lorsqu’un syndicat est trainé devant la justice ce n’est pas banal.
 Lorsqu’un délégué syndical est calomnié par l’employeur, ce n’est pas banal.
 Lorsqu’un responsable syndical est convoqué devant la gendarmerie, ce n’est pas banal.

Il n’est pas banal que des camarades ainsi attaqués puissent se retrouver avec une carrière brisée, leur vie bouleversée, leur famille affectée…

Ça suffit ! Nous ne pouvons tolérer plus longtemps la remise en cause de nos libertés syndicales !

La liberté syndicale est un droit humain universellement reconnu et protégé, une valeur fondamentale consacrée par la Constitution de l’Organisation internationale du travail, depuis 1919.

Aussi, la répression syndicale reste un des moyens patronaux pour freiner le développement du syndicalisme.

Dès lors qu’ils contestent des orientations patronales ou gouvernementales nuisibles aux salariés, les militants syndicaux du privé comme du public subissent une discrimination évidente.

Pourquoi ?

Une étude du Fonds monétaire international (FMI) de mars 2015 démontrait :
« En réduisant l’influence des salariés sur les décisions des entreprises », l’affaiblissement des syndicats a permis d’« augmenter la part des revenus constitués par les rémunérations de la haute direction et des actionnaires ».

NOS PROPOSITIONS

• Le vote définitif, par l’Assemblée nationale, de la Loi d’amnistie « des délits commis lors des mouvements sociaux », adoptée par le Sénat le 28 février 2013 ;

• Une loi portant sur des droits nouveaux protégeant les militants syndicalistes et progressistes qui, dans le cadre de leur mandat, agissent dans une action collective ;

• Le retrait de la liste des délits susceptibles d’être inscrits au fichier des empreintes génétiques, toutes les condamnations touchant les militants syndicalistes et progressistes qui, dans le cadre de leur mandat, agissent dans une action collective.

• Que les organisations syndicales puissent bénéficier d’un hébergement, à titre gracieux. Il est assuré par les collectivités territoriales : communes/intercommunalités, départements et régions, en fonction du champ d’implantation des syndicats : Union locale, Union départementale ou Comité régional.

L’Union Départementale s’engage fermement dans la campagne « Pas de conquêtes Sociales Sans Libertés Syndicales ».

Nous avons été nombreux le 19/12/2016 : en soutien de notre délégué syndical CGT Sides, convoqué à un entretien préalable au licenciement pour des faits relevant de la liberté d’expression syndicale.

Dans les prochains jours, nous nous rassemblerons lors de rendez-vous importants qui mériteront notre engagement aux côtés de camarades subissant la répression syndicale :

  • 10/01/2017 : Soutien des manifestants agressés par un employeur/automobiliste lors d’une action sur la voie publique le 17 mai 2016 – Contre la Loi Travail.
    14h00, devant le tribunal correctionnel, 19 Quai François Mitterrand à Nantes.
  • 11/01/2017 : Soutien des Goodyear à Amiens, poursuivis et condamnés pour les actions menées contre la fermeture de l’usine d’Amiens Nord. Nous exigeons la relaxe totale.
  • 18/01/2017 : Soutien de nos camarades syndiqués d’Airbus lors de l’audience qui aura à juger de la discrimination syndicale dont ils ont fait l’objet dans l’entreprise. 14h00, devant le Conseil de Prud’hommes, 26 Boulevard Vincent Gâche à Nantes. Date corrigée

Nous sommes des SYNDICALISTES, PAS DES VOYOUS !















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