mardi 19 mars 2024

Amiante Tripode : catastrophe sanitaire

vendredi 25 novembre 2016

Au moment où se décide le classement ou non du Tripode en site amianté, l’administration cherche à dissimuler l’ampleur de la catastrophe sanitaire


Un Comité de Pilotage du dossier Tripode s’est tenu le 10 novembre 2016 à Bercy.

Son ordre du jour prévoyait l’analyse des causes de décès des agents du Tripode comparées à celle d’agents des Impôts.

Or, nous avons appris que le nombre de morts Tripode entre le 31/12/2007 et 31/12/2012, annoncé par l’étude comme de 55, est peut-être de 138.

En effet, personne n’est capable de nous dire si 83 agents Tripode, pourtant identifiés en 2007 sont morts ou pas !

Rappelons tout de même que les fonctionnaires sont payés par les administrations, ou perçoivent une pension du Service des Retraites de l’État (situé à Nantes), ou sont décédés. Comment est-il possible, dans une étude de cette importance, qu’ils aient pu disparaître purement et simplement !

Voilà un sacré bon moyen de minimiser les dégâts humains, en tout cas.

Pour en rajouter, l’administration nous a annoncé également qu’elle ne nous communiquerait plus le nombre de maladies professionnelles Tripode, sous couvert de confidentialité.

Plutôt que de reconnaître le Tripode en exposition professionnelle, l’administration aurait-elle décidé de faire silence sur nos morts et nos malades ?

Nous en appelons à Mme la ministre de la Fonction Publique.

Le 30 novembre, reconnaissez le Tripode en site amianté !

  • -pour la dignité
  • -pour une meilleure reconnaissance des maladies professionnelles
  • -pour l’accès à la pré-retraite amiante pour les agents encore actifs.

Pour mémoire, 1800 agents de l’État issus de l’Insee, du Trésor Public, du Ministère des Affaires Étrangères et les personnels du restaurant interadministratif ont été exposés intensément à l’amiante dans l’immeuble Tripode Beaulieu à Nantes entre 1972 et 1993. A cause de cette présence massive d’amiante, la tour a été évacuée de ses occupants en 1993, désamiantée (350 tonnes d’amiante) et détruite en 2005.















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